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Legta de Laval L'énergie en ligne de mire

«Notre objectif est de sensibiliser les futures générations d'agriculteurs aux questions d'énergie. Avec le réchauffement climatique et le renchérissement du coût de l'énergie, le contexte s'y prête bien.»

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Diagnostic. «Le module nous a appris à évaluer les performances énergétiques d'une exploitation», souligne Martin Gigomas.

Juliette Gaudin, professeur de productions animales au lycée agricole de Laval, et Gérard Goisbeault, professeur d'agronomie et d'agroéquipement, ont mis au point une formation maison intitulée «maîtriser l'énergie en agriculture».

Le principe de ce module obligatoire de 40 heures, qui s'adresse aux élèves de BTS Acse, consiste à leur fournir les outils nécessaires à la réalisation d'un diagnostic énergie sur une exploitation agricole. «En filière Acse, les élèves sont habitués aux démarches de bilans. Nous avons appliqué cette méthodologie aux questions d'énergie», complète Michel Gaudin, professeur de gestion et coordonnateur de la formation.

Le module est organisé en trois volets où se succèdent diverses approches pédagogiques:

- acquisition de connaissances,

- démonstration de savoir-faire à partir d'expériences concrètes,

- réflexion et mise en application.

Des intervenants professionnels provenant de différents organismes (Ademe, fédération départementale des Cuma de la Mayenne, chambre d'agriculture...) ont tenu une série de conférences à l'ensemble de la classe.

Des visites ont également été organisées chez des agriculteurs qui mettent en oeuvre des techniques économes en énergie (panneaux photovoltaïques, chauffage au bois, séchage de foin en grange, utilisation d'huile végétale dans les moteurs de tracteurs, projet de méthanisation...

Evaluer les consommations indirectes

Enfin, par petits groupes, les élèves ont été chargés de réaliser le bilan énergétique d'une exploitation agricole: c'est la phase d'application concrète de la formation.

«Dans le droit fil du Grenelle de l'environnement, ces questions sont déterminantes pour les exploitations. Ce module nous propose une méthode que nous pourrons appliquer en tant que conseiller ou sur nos propres exploitations», commente Martin Gigomas, un des élèves qui a suivi la formation.

Mayennais, de parents non agriculteurs, il souhaite s'installer en agriculture biologique après avoir fait ses premières armes en tant que salarié. «Avec les bilans énergétiques, on se rend compte qu'il existe des marges de progrès pour économiser l'énergie, rien que sur les postes de consommation directe, notamment la fertilisation», poursuit-il.

«Quand on parle d'énergie, on pense immédiatement au fioul, au gaz ou à l'électricité. Mais c'est beaucoup plus complexe. Il faut savoir évaluer les consommations indirectes», complète Sylvain Ricoult, fils d'éleveur laitier qui envisage de s'installer à moyenne échéance.

 

Travailler avec un logiciel de diagnostic

Pour réaliser le bilan énergétique, les élèves ont travaillé sur le logiciel Planète mis à leur disposition par la société Solagro.

Le diagnostic permet de calculer la quantité d'énergie non renouvelable consommée par l'exploitation. La consommation d'énergie directe comprend le fioul, les lubrifiants, le gaz et l'électricité.

L'énergie indirecte comprend celle nécessaire à la fabrication des intrants mais aussi du matériel et des bâtiments. L'opération sert à évaluer la performance énergétique de l'exploitation.

 

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