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Moteurs De nouvelles voies pour réduire les émissions polluantes

Comme pour l'automobile, les accessoires extérieurs au moteur vont se généraliser pour s'adapter aux futures normes antipollution.

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Common rail, injection électronique, recirculation des gaz d'échappement, autant de technologies qui ont rapidement colonisé les moteurs des tracteurs agricoles. Avec à la clé des gains de performance et surtout une flambée du prix d'achat des automoteurs.

La principale raison d'être de tous ces éléments est de réduire les émissions d'oxydes d'azote et de particules afin de mettre le moteur en conformité avec la norme Tier 3.Mais le passage à la norme Tier 4, qui doit se réaliser par étapes d'ici à 2010, ne se fera pas sans modification de la cartographie des moteurs, et surtout la mise en place d'accessoires de blocage «mécanique» des polluants.

La station expérimentation suisse (FAT) teste actuellement deux de cessolutions: le filtre à particules et le catalyseur.

Débuts difficiles pour le filtre

La FAT a étémandatée par l'office de l'Environnement helvète pour étudier les filtres à particules actuellement disponibles pour les tracteurs. Cinq systèmes ont été testés sur neuf tracteurs, avec une moyenne de 800 heures pour chacun. La FAT a opté pour deux systèmes actifs (régénération électrique et brûleur diesel) et trois systèmes passifs (filtre avec revêtement, procédé CRT (1) et apport d'un additif). Tous ont montré un excellent taux d'efficacité à l'état neuf avec plus de 99% des particules de suie de diesel éliminée. Le bilan est moins réjouissant en ce qui concerne leur fiabilité. A l'issue de 500 heures d'utilisation, seuls deux systèmes de filtres n'ont causé aucun problème. Pendant la même période, tous les autres ont provoqué des pannes plus ou moins graves.

Dans deux cas, le filtre a totalement cessé de fonctionner, sans explication pour le moment. Dans tous les cas, l'installation du filtre crée une contre-pression au niveau de l'échappement, qui peut parfois dépasser les 200 mbar. Un tel phénomène entraîne une augmentation de la consommation de carburant et n'est généralement pas admis par les motoristes. La FAT, qui s'apprête à publier son rapport final, estime qui faut poursuivre les travaux pour adapter ces filtres aux tracteurs.

Le catalyseur pour les bâtiments

Parallèlement, la FAT s'est lancée dans un essai à long terme d'un catalyseur installé sur un tracteur. Monté en sortie d'échappement, cet organe constitué de platine ou de palladium en nid d'abeille réalise une catalyse par oxydation du monoxyde de carbone et des hydrocarbures contenus dans les gaz d'échappement. Premier élément de satisfaction pour les testeurs, le montage n'a pas influencé la consommation de carburant. Elle s'est même légèrement améliorée au régime nominal.

En revanche, les concentrations de substances nocives dans les gaz d'échappement ne sont pas franchement modifiées. En fait, l'effet du catalyseur dépend énormément du régime et de la charge du moteur. La FAT considère que le catalyseur est intéressant pour le travail courant dans les bâtiments où il préserve les poumons du chauffeur. La balle est dans le camp des motoristes.

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(1) Texture par réaction composite.

 

Attention au carburant

La conformité d'un moteur aux normes antipollution est valable pour un carburant normé, celui utilisé pour l'essai. Si l'agriculteur emploie un autre type de carburant que celui figurant sur la documentation de son tracteur, son moteur n'est plus conforme aux normes antipollution. Ce qui n'entraîne pour le moment aucune sanction.

 

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