La pluriactivité, pour consolider le rev La pluriactivité, pour consolider le revenu
Les pluriactifs sont peu nombreux, mais leur part progresse légèrement. Les jeunes générations y ont plus facilement recours.
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Quinze pour cent des agriculteurs en place sont pluriactifs. Ce chiffre grimpe à 16,5% chez les moins de 40 ans (1). Au sens du régime social agricole, les chefs d'exploitation sont dits «pluriactifs» s'ils exercent un autre métier, salarié ou non. Pour déterminer l'activité principale entrent en jeu le revenu et le temps de travail dégagés par chacune des activités.
Pour François Lefebvre, responsable du secteur des études au Cnasea (2), «c'est le plus souvent pour des raisons économiques que par choix que les agriculteurs choisissent de devenir pluriactifs». Cet expert estime que l'évolution du nombre de pluriactifs dépend des aléas économiques: «Si la donne est bonne, il y a peu de chance que la pluriactivité progresse, sinon elle pourrait offrir une réponse économique intéressante aux nouveaux agriculteurs.»
D'autres agriculteurs viennent à la pluriactivité par souci de diversification. Il s'agit aussi d'un mode de vie adapté à l'économie des régions montagnardes. «La taille importante des exploitations professionnelles et la charge de travail qu'elle entraîne sont peu compatibles avec l'exercice d'un autre métier», analyse Solange Rattin, du Scees (3).
Bien que faible, la pluriactivité a quelque peu progressé entre 2000 et 2007. Elle concerne plus spécialement les exploitants de grandes cultures (17%), alors qu'en élevage bovin laitier les pluriactifs restent marginaux (6%). Il s'agit plutôt d'une «pluriactivité agricole» (valorisation des compétences et/ou des matériels). Les pluriactifs travaillant hors de l'agriculture sont rares.
Parcours diversifié
Les installations comme chef d'exploitation passent le plus souvent par une expérience professionnelle extérieure au secteur agricole. Près de 40% des agriculteurs qui se sont installés de 2000 à 2003 sur des exploitations professionnelles travaillaient avant en dehors de l'agriculture. Cette proportion a plus que doublé en vingt ans. Une fois installés, ces jeunes ne se consacrent pas autant que leurs confrères à leurs exploitations. Seuls deux sur trois oeuvrent à plein temps (4).
Autre évolution, la montée en puissance des «couples pluriactifs» (5), ceux chez qui au moins l'un des conjoints exerce une activité non agricole. En 2005, 42% des femmes d'agriculteurs n'interviennent plus du tout dans l'exploitation. Cette proportion est plus importante chez les couples jeunes. Les revenus de cette activité sont souvent nécessaires au ménage, les revenus agricoles étant plutôt consacrés aux charges importantes liées à l'installation.
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(1) Statistiques MSA, année 2007.
(2) Déméter 2009.
(3) Service central des enquêtes et études statistiques du ministère de l'Agriculture.
(4) «Des emplois non agricoles avant l'installation», Agreste Primeur, numéro 160, juin 2005.
(5) «La pluriactivité se développe», Insee première, n° 1068, février 2006.
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Déméter 2009: «Démographie agricole: La France doit-elle craindre l'avenir?» de François Lefebvre et «Evolution des structures: l'exploitation française est devenue une entreprise» de Solange Rattin.
«Déméter 2009 - Economie et Stratégies agricoles»
Prix: 25 €.
Renseignements.: 01.40.26.76.50 ou demeter@club-demeter.org
Les parcours professionnels des jeunes agriculteurs se diversifient –
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Près de 40% des agriculteurs qui se sont installés de 2000 à 2003 sur des exploitations professionnelles travaillaient au préalable en dehors de l'agriculture. Cette proportion a plus que doublé en vingt ans.
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