Des sarments de vigne pour se chauffer e Des sarments de vigne pour se chauffer en Bourgogne (06-02-2009)
Source d'énergie renouvelable, les sarments de vigne sont de plus en plus valorisés pour réduire les factures de fuel ou de gaz.
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Philippe Benon compte sur un retour sur investissement de huit ans.
Pour se chauffer, Olivier et Philippe Benon, viticulteurs à Lugny, dans la Saône-et-Loire, utilisent les sarments de leurs vignes dans les chaudières à plaquettes de bois de leurs habitations.
Un kit de récupération, fabriqué par le constructeur Lauprêtre à Igé, et monté sur le broyeur de sarments porté par l'enjambeur de l'exploitation, permet de récolter le produit en big-bags.
L'an dernier, les deux frères ont broyé 15 hectares de vigne et ont récupéré près de 100 m³ de granulats de sarments. Le passage d'un broyeur équipé d'un récupérateur ne coûte pas plus cher qu'un broyage simple. «Nous avons remplacé notre broyeur à sarments, à bout de souffle, par cette nouvelle machine.
A deux habitations, soit 240 m², le broyeur récupérateur est plus facilement amortissable. Olivier n'avait qu'un insert pour sa maison de 100 m². Il a installé une chaudière à plaquettes de bois, et moi j'ai remplacé ma chaudière à gaz.
Nous avons investi 48.000 euros. Avec les crédits d'impôts de 8.000 euros et une économie de gaz estimée à 5.000 euros par an, nos investissements seront remboursés en huit ans», prévoit Philippe Benon.
Pour les particuliers
L'entreprise Lauprêtre a déjà construit quinze récupérateurs de sarments depuis février 2008, date de la sortie du premier appareil. Ils ont été vendus à des viticulteurs de la région pour leur autoconsommation. Une entreprise en cours de création va proposer la récolte de sarments en prestation de service pour les particuliers intéressés par ce type d'énergie renouvelable. «Un hectare de vigne produisant environ de 5 à 7 m³ de granulats de sarments par an équivaut à une économie de 500 à 600 litres de fuel», précise Roger Lauprêtre.
Un marché naissantLes sarments sont séchés sur le terrain pendant un délai d'une semaine à quinze jours après la taille. Ils sont ensuite broyés à une dimension régulière et à un minimum d'humidité. Plutôt que d'être éparpillés dans la vigne ou brûlés, ils sont ensachés. Pour l'instant, il n'y a pas de marché pour ce type de produit. La mise en place d'un partenariat entre le constructeur et un installateur de chaudières pourrait fournir un débouché. |
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