Pulvérisateur Les dix points de contrôle
Les éléments qui seront examinés lors du contrôle obligatoire des appareils de traitement se répartissent en dix catégories.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Le contrôle des pulvérisateurs est obligatoire depuis le 1er janvier 2009. Les points de contrôle sont désormais connus grâce à la publication de l'arrêté du 18 décembre 2008 relatif aux modalités de contrôle des pulvérisateurs à rampe pour arbres et arbustes . Le texte confirme que les pulvérisateurs pour cultures basses seront soumis au contrôle dès lors que la largeur de leur rampe dépasse trois mètres.
L'agent d'inspection relèvera la présence ou l'absence de défauts pour chaque étape de contrôle. Les observations seront consignées dans le rapport d'inspection remis au propriétaire après le contrôle. Tous ces points sont répartis en dix catégories, décrites ci-après. Ils sont détaillés dans les annexes de l'arrêté .
Interruption si défauts rédhibitoires
L'inspecteur commencera par les examens préliminaires. Tout défaut sur l'un des vingt-quatre paramètres primordiaux sera rédhibitoire et stoppera la procédure. Le dysfonctionnement devra être réparé avant que l'appareil repasse un contrôle dans les quatre mois suivant la remise du rapport d'inspection.
Passée cette étape, l'examen concernera les principaux organes de l'appareil. Selon la pièce, le constat d'un défaut vaudra une mention «contrôle partiel» ou «pas de contrôle nécessaire».
Dans le premier cas, le défaut nécessite une réparation suivie d'une contre-visite dans les quatre mois.
Dans le second, au pire, l'inspecteur appellera l'utilisateur à la vigilance, sans l'obliger à une réparation.
Un pulvérisateur passera le contrôle avec succès si le rapport d'inspection ne comporte que des mentions «pas de contrôle nécessaire».
Les dix points de contrôle du pulvérisateur en images commentées
1. Examens préliminaires
La mise en oeuvre du pulvérisateur doit s'effectuer sans problème depuis une prise de force standard. L'appareil ne doit pas présenter de fuites excessives. Sa cuve doit être suffisamment remplie (au moins de 500 litres et niveau supérieur à celui de la soudure de la cuve). L'intérieur et l'extérieur de l'outil ainsi que les filtres doivent être propres. La protection du cardan doit être en bon état d'un bol à l'autre. Des conduites de fluides excessivement usées sont rédhibitoires, tout comme des défauts de fixation des pièces au châssis.
1b. Cas des pulvérisateurs portés à régulation DPA
Si le capteur de vitesse est installé sur le tracteur, le pulvérisateur devra être présenté attelé avec le tracteur habituellement utilisé pour les traitements.
2. Attelage, châssis et pièces de structure
Les inspecteurs contrôleront l'état des pièces composant l'attelage, le châssis et autres pièces de structure.
Les déformations, les lésions, les traces de corrosion et les jeux dans les articulations seront relevés.
Un tour général sera fait pour déceler d'éventuelles fuites.
Les transmissions hydrauliques au niveau du pulvérisateur (raccords et tuyaux) feront l'objet d'un examen. Enfin, la symétrie, la pression et l'usure des pneumatiques seront contrôlées.
3. Pompe
Après avoir observé d'éventuelles fuites au niveau de la pompe, les inspecteurs vérifieront si cet organe engendre des pulsations au niveau de la pression.
L'agitation dans la cuve et l'intégrité de la membrane seront examinées.
4. Cuve recevant les bouillies phytosanitaires
Les bouchons doivent être en bon état et adaptés à la cuve. Les contrôleurs vérifieront la présence d'un indicateur de niveau et son état de fonctionnement. Ils s'assureront de la présence d'un incorporateur de produit et de son état de marche sur les appareils postérieurs à 1995 (hauteur minimale de l'orifice de remplissage de 1,50 m).
5. Appareillage de mesure, commandes et systèmes de régulation
Les inspecteurs contrôleront le bon fonctionnement des commandes de fermeture générale et partielle de la pulvérisation. Ils vérifieront aussi les retours en cuve. Ils examineront les éléments qui indiquent et régulent la pression. Les dispositifs de régulation par vitesse d'avancement ou par débit feront l'objet d'une attention particulière. La lisibilité des valeurs des paramètres sera contrôlée.
6. Flexibles et canalisations
Les inspecteurs évalueront le degré d'usure des flexibles de distribution. Ils observeront si des courbures provoquent des pliures préjudiciables.
7. Filtres
Filtre à l'aspiration, filtre central de refoulement, filtres au niveau des sections de pulvérisation et filtres aux buses : ils seront tous passés au peigne fin. Les inspecteurs contrôleront leur aptitude à assurer une filtration correcte, leur capacité à être démontés sans endommager le matériel et vérifieront l'état des joints. Concernant les deux premiers filtres, l'écoulement du liquide ne devra pas excéder 15 secondes après leur démontage.
Les filtres aux buses devront être identiques.
8. Rampe de pulvérisation
Les premiers points contrôlés seront les déformations sur les plans vertical et horizontal, ainsi que les lésions aux soudures.
Les inspecteurs regarderont si les rampes supérieures à 12 m de large peuvent s'effacer face à un obstacle vertical et si la buse d'extrémité est protégée des contacts avec le sol. Le comportement de la rampe (jeu aux articulations, réglage en hauteur) sera évalué.
Les porte-jets seront examinés à la loupe : leur aplomb, la régularité des espacements et la symétrie de montage seront vérifiés. Leur bon état, l'homogénéité de leur alimentation et la qualité du système antigoutte seront appréciés.
9. Buses de pulvérisation
Le contrôle concernera d'abord l'homogénéité du montage des buses : pour une même série, elles devront présenter une marque, un type, un calibre et un angle de pulvérisation identiques.
Sur ce dernier point, on admet des angles réduits aux extrémités pour limiter les dérives de traitement.
Les buses devront être correctement orientées (angle compris entre 3° et 7° avec l'axe de la rampe pour les buses à jet plat).
Le débit des buses sera bien entendu examiné. Si moins de 33 % d'entre elles présentent un débit s'écartant de plus de 15 % par rapport à la valeur indiquée par le constructeur, l'usure sera qualifiée de partielle. Seules les buses déficientes sont à changer. Si plus de 33 % des buses sont déficientes, l'intégralité du jeu est à renouveler.
10. Soufflerie
Pour les pulvérisateurs équipés de soufflerie, le contrôle se penchera sur l'état et le fonctionnement du ventilateur.
La fixation, l'étanchéité et la circulation de l'air seront surveillées dans les gaines
d'adduction et les sorties d'air.
[summary id = "10022"]
Pour accéder à l'ensembles nos offres :