Olivier Boulat a construit un guide pour Olivier Boulat a construit un guide pour faciliter la contention

« Au fur et à mesure que nous poussons les bêtes avec la barrière mobile placée perpendiculairement au mur en arc de cercle, elles ne peuvent pas reculer, se félicite Olivier Boulat, éleveur, avec son épouse Laurence, de cinquante-six limousines, à Belvezet (Lozère).

En 2003, nous avons construit ce mur en famille avec des moellons de piscine permettant de réaliser des courbes. Il était important d'avoir un mur en forme de courbe afin de pouvoir aisément fixer une crémaillère le long de celui-ci. »

Le mur est installé entre un grand parc d'attente et un couloir de contention menant à une bascule et à un quai de chargement, via des portes faites avec des tubes en métal.

Une crémaillère fixée contre la paroi interne

Le mur décrit un quart de cercle d'environ 7,85 mètres de longueur et de 1,70 mètre de hauteur. Fixée à mihauteur de la paroi interne, la crémaillère dispose de dents placées à 50 cm les unes par rapport aux autres.

Le rail de la crémaillère guide le loquet de la barrière de contention, perpendiculaire au mur, contre ces dents ou crans. « En remuant, l'une des bêtes peut faire sauter le loquet avec sa tête ou son épaule par-dessus l'un des crans mais pas par-dessus deux », souligne l'éleveur.

Une partie du poids de la barrière, longue de 5 mètres, est en effet déportée sur le rail par l'intermédiaire d'une pièce en métal recourbé sur laquelle est posé le loquet qui retombe rapidement.

Sécurité. Une personne seule peut déplacer sans effort et sans risque trois ou quatre gros bovins.

Progressif. Le loquet de la barrière se déplace sur une crémaillère à crans fixée sur la paroi interne du mur en arc de cercle.

Des plates-formes de travail en bois sont fixées tout le long de la paroi externe du mur et le long du couloir de contention jusqu'à la bascule. Elles permettent à Olivier de pousser en toute sécurité la barrière lorsque des bêtes sont dans un quart de cercle. Puis de réaliser, par exemple, un traitement une fois les animaux dans le couloir dont l'entrée est réduite par une petite section du mur.

L'animal le plus proche de cette entrée est ainsi dans l'impossibilité de reculer. Quatre taquets, placés contre les barrières du couloir, permettent en outre de coincer une ou deux planches dans le sens de la largeur. « Si seulement deux de mes jeunes animaux sont dans le couloir, dont la longueur est de 6 mètres, j'utilise ce dispositif. »

De dix à quinze vaches ou vingt à vingt-cinq broutards peuvent être bloqués entre le mur en arc de cercle et la barrière perpendiculaire. Situé après ce mur et le couloir de contention, le quai d'embarquement, aménagé par d'Olivier, mesure 2,40 m de largeur.

« La plupart des camions de transport des bovins ont cette dimension. Même si mon épouse est seule, n'importe quel chauffeur peut venir charger des animaux destinés à l'abattoir grâce à mon installation. »

Excepté celui du quai de chargement, le sol du couloir de contention, de la bascule et celui de l'aire de travail ont été bétonnés. Au total, un peu plus d'une semaine de travail aura été nécessaire à la famille Boulat pour ériger le mur courbé, installer le couloir de contention et les barrières de cinq parcs d'attente et de tri.

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