Les Etats-Unis s'invitent dans le débat Les Etats-Unis s'invitent dans le débat (11-04-2008)

«Les apiculteurs américains supportent aujourd'hui des pertes moyennes de 17%. Quel éleveur de bovins accepterait de perdre chaque année 17% de ses animaux?» Le propos émane de Dennis Van Engelsdorp, universitaire américain, coordinateur du groupe de travail sur le syndrome d'effondrement des colonies.

Parasite et virus

L'Amérique du Nord est elle aussi confrontée à des pertes conséquentes (avec des extrêmes de 30 à 60%) dans son cheptel apicole. La mobilisation rapide des apiculteurs, des agriculteurs et des chercheurs a permis d'explorer plusieurs pistes et de dresser une hiérarchie dans les causes de mortalité.

«Nous plaçons les produits phytosanitaires agricoles en quatrième, voire cinquième position, explique DennisVan Engelsdorp. Des laboratoires ont recherché et quantifié 240 différents produits, y compris l'imidaclopride et le fipronil, sans résultats significatifs. De même, des essais avec du maïs OGM BT ont démontré qu'il est sans rapport avec les mortalités d'abeilles.

«Le varroa, les nouvelles pathologies et l'alimentation de l'abeille sont pour nous des pistes d'explications beaucoup plus plausibles. Nous sommes convaincus que le varroa n'est pas qu'un simple parasite. D'une part, lorsqu'il pique l'abeille, il lui inocule une protéine qui attaque le système immunitaire. D'autre part, il est un vecteur pour différentes maladies virales. Selon nos estimations, 70% des pertes aux USA sont dues à ce parasite.

«Le problème reste toutefois multifactoriel. Nous nous penchons maintenant sur des virus qui se retrouvent aussi dans la plupart des cas d'effondrement des colonies.»

Voir également l'article paru en Actualités:

• Mortalité des abeilles: les Etats-Unis penchent pour les parasites et virus

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