L'intérim au service de l'emploi agricol L'intérim au service de l'emploi agricole

« Une agence d'intérim spécialisée en agriculture est un gage de sécurité pour les exploitants », estime François Robertière, directeur de Job Expert Ouest, à Saintes, dans la Charente-Maritime.

Cette agence recrute ses intérimaires en France et à l'étranger, principalement pour des travaux saisonniers ou des remplacements.

Elle s'occupe également, pour ceux qui le souhaitent, du logement, des transports et éventuellement des repas. Un plus pour les clients, qui bénéficient ainsi d'une main-d'oeuvre « clé en main ».

Répondre à la demande

L'objectif est, notamment, de répondre au plus vite aux besoins des exploitants. Chez Jean-François Renaud, producteur de champignons à Avy, dans la Charente-Maritime, les intérimaires permettent de faire face aux pics de production.

« La quantité de champignons à ramasser peut varier d'une semaine à l'autre. L'intérim est en quelque sorte notre variable d'ajustement », explique Adrien Bruère, responsable de production.

Entre cinq et vingt intérimaires viennent ainsi aider les cent soixante salariés permanents sur les postes de cueillettes. « Nous les formons dès leur arrivée et leurs contrats d'intérim sont en général conclus par quinzaine reconductible », précise Adrien Bruère.

L'agence s'organise en fonction des besoins, par activité et par saison, afin de fournir aux intérimaires qui le souhaitent un emploi stable sur l'année. Cette stabilité bénéficie également aux exploitants : ils peuvent retrouver d'année en année la même personne.

De l'intérim à l'embauche

De plus en plus d'employeurs ont recours à l'intérim en vue d'une embauche définitive. Lorsque Nathalie Briand, ostréicultrice à Arvert, dans la Charente-Maritime, s'est tournée vers cette solution, elle avait un besoin urgent d'embaucher, mais ne trouvait personne.

François Robertière lui a alors présenté l'un de ses intérimaires, Mickaël Jard, par ailleurs voisin de Nathalie. Moins d'une semaine après, il était mis à la disposition de l'exploitation.

« Nous sommes convenus que Mickaël travaillerait trois mois sous contrat d'intérim avant que je ne l'embauche en CDI (1) », confie Nathalie. Cette formule laissait le temps à Mickaël de se former sur son poste et à Nathalie de l'évaluer.

Pour Lionel Dieux, directeur commercial de Job Expert Ouest, lorsque l'exploitant recrute ainsi, « l'agence perd l'intérimaire, mais gagne en image. Cela prouve que nous travaillons sur la qualité du recrutement et du placement ».

Le recours à l'intérim a un coût. Les agences ne bénéficiant pas d'allègements de charges, l'heure travaillée revient plus cher à l'exploitant qu'avec une embauche directe. « Jusqu'à 1,70 euro de surcoût pour un Smic, précise Lionel Dieux.

La différence, c'est notre force de recrutement, notre réactivité et l'assurance de la prise en charge de tous les aspects administratifs, juridiques et pratiques. »

_____

(1) Contrat à durée indéterminée.

Affiliation à la MSA : moins de cotisations

Job Expert Ouest est affiliée à la MSA depuis septembre 2008. Cette démarche lui permet notamment d'avoir des taux de cotisations moindres que ceux de l'Urssaf.

L'agence est l'employeur

L'agence conclut des contrats de travail avec ses intérimaires, puis des contrats de mise à disposition avec les exploitants clients. En tant qu'employeur, c'est elle qui s'occupe des formalités administratives (déclaration unique d'embauche, fiches de paie, etc.).

La seule formalité qui revient à l'exploitant est une déclaration d'heures travaillées par l'intérimaire. « Cette déclaration déclenche la facturation et la rémunération, précise François Robertière. Le prix est fixé avec le client, en fonction du salaire envisagé. »

Par ailleurs, l'exploitant est responsable de la sécurité de l'intérimaire sur son lieu de travail.

[summary id = "10022"]