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Les moissonneuses-batteuses évoluent à g Les moissonneuses-batteuses évoluent à grands pas

Automatisme simplifiant la conduite, optimisation de la gestion des résidus, contrôle de la qualité en temps réel, ce sont autant de solutions facilitant le travail du chauffeur.

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1. Assistance à la conduite: laissez-la faire

Autorégulation de la vitesse et guidage simplifient le travail du chauffeur.

 

RÉGULATION. Le dispositif IntelliCruise adapte la vitesse d'avancement à la charge du batteur.

 

 

ALTERNATIVE. Le dispositif de guidage optique proposé par Claas offre une alternative économique au GPS.

 

Toujours plus large, toujours plus complexe et... toujours plus difficile à conduire! Avec l'augmentation du débit et des exigences toujours accrues sur la qualité, l'effet "chauffeur" est devenu un paramètre critique. Difficile en effet d'avoir en permanence un oeil sur la coupe de 9 mètres de largeur et d'adapter en même temps le réglage des grilles et des vents. Afin d'alléger le travail du chauffeur et de lui permettre de se concentrer sur les réglages, les constructeurs ont développé de nombreux automatismes qui simplifient la conduite.

Charge constante sur le batteur

La solution la plus répandue est l'adaptation de la vitesse d'avancement en fonction de la quantité de récolte et de la charge du batteur. Le chauffeur n'est plus obligé de solliciter constamment l'hydrostatique pour faire face aux variations de rendement, la moissonneuse-batteuse se charge de cette opération en fonction des paramètres mesurés au niveau du batteur. Cet automatisme permet aussi de réduire significativement les bourrages.

Deux systèmes de guidage

Le guidage constitue l'autre solution technique en vogue. Elle est aussi coûteuse, en particulier lorsqu'on considère qu'elle n'est utilisée que quelques semaines par an. La solution par GPS est la plus connue. C'est aussi la plus précise, et donc la plus chère. Heureusement, la plupart des accessoires, dont l'antenne, peuvent se transférer sur le tracteur pour le semis et la pulvérisation. Il reste à la charge de l'agriculteur toutes les modifications au niveau de l'orbitrol. Des opérations assez complexes qui ne peuvent être effectuées qu'en concession. Certains constructeurs comme Claas et New Holland proposent une solution intermédiaire moins coûteuse: les capteurs optiques. Conçus pour détecter les différences entre la récolte debout et les andains, ils offrent une bonne précision et ne dépendent pas des signaux GPS. Seul bémol: ils ne sont pas tranférables dans le tracteur.

 

 

Une gestion automatique des fourrières

 

Les tracteurs n'ont plus l'exclusivité de la gestion séquentielle des opérations en bout de champ. Les moissonneuses-batteuses peuvent elles aussi bénéficier de cet automatisme proposé en option sur les modèles haut de gamme. L'objectif est de relever automatiquement la coupe en bout de champ et d'arrêter les scies lorsqu'elles sont présentes. Sur les modèles les plus perfectionnés, le dispositif de gestion en bout de champ gère aussi l'avancement de la machine. Une fois le demi-tour effectué, la coupe est baissée et retrouve exactement sa hauteur de travail. L'allure est elle aussi reprise automatiquement.

HAUTEUR DE COUPE. L'automatisme de fourrière gère le relevage de la coupe et sa position.

 

2. Broyage et éparpillage: place aux grandes largeurs

Réglage électrique de l'éparpilleur et multiplication des couteaux sur le broyeur optimisent la gestion des résidus.

 

ORIENTATION. Les pales de l'éparpilleur de menues pailles peuvent être orientées électriquement depuis la cabine.

 

La récolte n'est pas que l'aboutissement d'une campagne, c'est aussi l'occasion de préparer la suivante. Parce que les constructeurs de moissonneuses-batteuses en sont conscients, ils sont attentifs à la gestion des résidus de récolte. Mieux, ils adaptent les broyeurs et les éparpilleurs de chaume et de menues pailles aux évolutions de leurs machines.

Répartition homogène

La largeur d'éparpillement des débris doit être la même que celle de la barre de coupe. Or, ce dernier paramètre ne cesse de gagner en largeur, dépassant parfois les 10 mètres. Pour les concepteurs de ces machines, il s'agit donc de créer des outils qui dispersent les résidus de manière homogène sur de grandes largeurs de coupe. Les réglages électriques sur les éparpilleurs se généralisent avec la possibilité de régler de nombreux paramètres dont l'inclinaison, la vitesse des pales. Sur les modèles les plus perfectionnés, le régime de rotation se règle automatiquement en fonction de la position des déflecteurs. Il est parfois possible de tenir compte de l'orientation et de la force du vent dans ces réglages.

Des broyeurs moins gourmands

En l'absence de pressage, l'objectif est de répartir uniformément la paille broyée et les menues pailles, de façon à ce que cette matière fragmentée constitue le meilleur amendement possible. Cela passe tout d'abord par un broyage fin, effectué par une cinquantaine de couteaux au minimum. Le gros point noir, c'est que plus le broyeur est efficace, plus il a tendance à consommer de puissance, donc de carburant. L'idée qui fait actuellement son chemin est d'augmenter le poids du broyeur pour accroître son inertie. Le besoin de puissance est donc important ponctuellement au démarrage mais l'effet d'auto-entraînement qui suit permet de réaliser des économies importantes.

3. Contrôle de la qualité en temps réel

Des outils permettent d'améliorer la qualité des grains récoltés.

 

INDICATEUR. Les outils de contrôle de la qualité des grains récoltés, ici la Grain Cam de New Holland, apportent une information à l'opérateur. C'est ensuite à lui de régler la machine pour limiter les éléments indésirables dans la trémie.

 

La qualité des grains récoltés est un paramètre primordial. Désormais, outre le rendement de la machine et l'humidité des grains, il est possible de connaître des données qualitatives de la récolte. Les constructeurs proposent à cet effet un troisième oeil aux chauffeurs des moissonneuses-batteuses. Il permet de surveiller instantanément les quantités de grains cassés et de menues pailles transférées. Des appareils placés en sortie d'élévateur (la Grain Cam de New Holland), ou dans le circuit des retour à ôtons (le Grain Meter de Claas), déterminent la proportion de grains propres acheminés dans la trémie. Les résultats sont directement affichés sur les terminaux informatiques des moissonneuses-batteuses. Il revient ensuite à l'opérateur d'affiner les réglages de la machine, de façon à améliorer la qualité de la récolte.Pour les concepteurs de ces outils, la prochaine étape consistera à créer des systèmes qui adapteront automatiquement les paramètres de battage et de nettoyage en fonction de la qualité mesurée.

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