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Reportage «La mélangeuse coupe et brasse jusqu'à une tonne de foin»

Les associés du Gaec La Forêt du Rhône distribuent une ration complète à base de foin. Ils ont investi dans une remorque mélangeuse «spéciale fibres».

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Bernard et Eddy Franchet, avec Maxime Mudry, stagiaire en formation au Gaec. L'exploitation a aussi un atelier d'engraissement où la mélangeuse sert à réaliser des rations à base d'enrubannage et d'ensilage de maïs.

Leur exploitation étant située en zone IGP (1) «tomme de Savoie», à Arcine, dans la Haute-Savoie, Bernard, Eddy et Christiane Franchet, du Gaec La Forêt du Rhône, n'ont pas le droit d'utiliser de l'ensilage pour alimenter leur cinquantaine de montbéliardes. Le parcellaire éloigné et le relief les a également conduits à mener le troupeau en zéro pâturage.

 

«Durant toute la belle saison, nous affourageons en vert avec un tracteur muni d'une faucheuse frontale et attelé à une remorque autochargeuse, détaille Eddy. Pour apporter de la fibre et de l'énergie, nous distribuons tous les deux jours dans une autre partie de l'étable une ration sèche, faite de foin et d'orge broyée avec notre mélangeuse à deux vis verticales.» Cette machine de 18 m3, achetée en 2006, est au travail tous les jours durant l'hiver: «Nous gardons 55 ha d'herbe pour faire du foin, explique Bernard. Environ 35 ha sont ramassés en vrac puis séchés en grange. Le reste est fané au champ, puis pressé en haute densité. Nous stockons aussi du foin de luzerne et du regain. Avec ces fourrages, dont la valeur alimentaire et la fibrosité ne sont pas homogènes, il nous faut malgré tout confectionner une ration de qualité constante tout l'hiver. C'est ce qui a motivé l'achat de la mélangeuse.»

 

Trente minutes de coupe et de mélange

Animées par un tracteur de 67 ch dont la prise de force est en position 1.000 t/min, les vis de la mélangeuse tournent à 44 t/min. A ce régime, il leur faut environ 30 minutes pour venir à bout des 500 kg de foin en balles ou en vrac, 250 kg de luzerne et autant de regain déversés dans la cuve. «Pendant que les vis coupent le foin, nous l'arrosons avec environ 50 litres d'eau pour réduire les émissions de poussière. Ensuite, nous ajoutons 150 kg d'orge broyée et de minéraux», ajoute Eddy.

Les vaches consomment jusqu'à 16 ou 17 kg de matière sèche de cette ration, qui, par rapport à l'ancien système où le foin était distribué tel quel à l'auge, a fait disparaître les problèmes de refus et amélioré le confort de travail.

 

Une machine spécifique

Par rapport à une mélangeuse classique utilisée pour les rations à base d'ensilage, celle du Gaec comporte quelques particularités pour l'adapter aux rations sèches. Un rebord dans le haut de la cuve évite les débordements, le foin ayant tendance à foisonner avant d'être tranché. Les vis sont moins hautes car le fourrage léger demande à être moins soulevé dans la cuve. Elles ont aussi une forme spéciale pour maintenir le maximum de fourrage dans l'axe de travail des couteaux. Enfin, la trappe de vidange, plus grande, est placée à l'avant de la cuve. C'est, d'après le constructeur (RMH), la position la plus appropriée pour la vidange complète, mais elle rend le tapis de déchargement obligatoire. D'autres constructeurs proposent des machines à vis verticales spécifiques pour les rations sèches et très fibreuses. Ils visent une clientèle d'éleveurs laitiers qui privilégient le foin dans l'alimentation, mais surtout d'éleveurs allaitants qui s'intéressent de plus en plus à la ration complète mélangée.

 

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