Fertiliser selon l'hétérogénéité intrapa Fertiliser selon l'hétérogénéité intraparcellaire
Identifier le potentiel de chaque zone parcellaire puis appliquer une fertilisation à l'optimum devient possible avec Cerelia.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Valoriser à l'optimum la fertilisation azotée des cultures (colza et céréales) en appliquant une dose variable selon le potentiel de chaque zone de la parcelle, tel est le pari de Cerelia. Ce service proposé par Geosys, société basée à Toulouse, via les organismes stockeurs locaux, repose sur une banque de données constituée par l'acquisition de photos satellitaires.
«Grâce à ces informations compilées sur une dizaine d'années, l'agriculteur intéressé peut immédiatement visualiser la variabilité de potentiel à l'intérieur de ses parcelles sans attendre l'enregistrement de cartes de rendement, déclare Matthieu Hyrien, chef de produit. Il comprend mieux l'intérêt qu'il a à moduler ses intrants, semence et azote.»
Trois rendez-vous aux dates clés
A la sortie de l'hiver, Cerelia en partenariat avec la société GPN et son logiciel TOP'az, calcule un plan de fumure sur le principe du bilan azoté. Y figurent pour chaque parcelle la dose totale prévue et une proposition de fractionnement pour les céréales. Par la suite, Cerelia met à disposition sur un site internet les cartes numérisées de variabilité de la biomasse du couvert, aux dates clés pour la culture (épi de 1 cm, 2 noeuds et dernière feuille pointante).
Une autre série de cartes met en évidence les anomalies, ce qui fournit l'occasion d'un tour de plaine visant à constater sur le terrain d'où vient le problème (tache de mauvaises herbes, dégâts de limaces, mulots, etc.) Au deuxième passage du satellite, l'agriculteur reçoit également une carte de risque de verse du blé. Au total, le coût de la prestation varie entre 4 et 9 €/ha, selon les organismes stockeurs. «A l'aide de ces observations par satellite, Cerelia fournit des cartes d'application pour chaque apport d'azote», explique Emmanuel Lorcerie, des Etablissements Renaud à Genouilly (18). Intéressé, Jean-Michel Rhit, céréalier installé à Graçay (Cher), utilise le service pour la seconde campagne sur l'ensemble de ses colzas et blés.
«Le site internet sur lequel nous allons consulter les cartes est convivial. J'apprécie notamment la possibilité de modifier les critères comme l'objectif de rendement à volonté et de voir immédiatement la conséquence en termes de biomasse. Cerelia m'apporte également un gain de temps appréciable puisque je n'ai plus à réaliser les pesées de matière verte sur colza, ni le contrôle relatif à la dernière feuille sur blé. Au bout du compte durant ces deux campagnes, j'ai plutôt réduit mes doses d'azote malgré une modulation manuelle par grande zone puisque nous ne sommes pas encore équipés pour l'agriculture de précision.»
Objectif: modulation Lorsque l'agriculteur dispose d'un système de positionnement par satellite et d'un épandeur d'engrais avec console électronique, il peut y importer les cartes puis suivre les conseils de fertilisation, l'appareil modulant les doses en continu. Il n'apporte plus 60 unités partout mais des quantités idéalement calculées en fonction du couvert végétal. C'est l'essai qu'a mis en place Jérôme Trézeau, attaché technico-commercial à la Cavac (Vendée). «Au printemps, sur une parcelle de 15 hectares, la méthode du bilan nous indiquait une dose totale de 190 u/ha. Après la première photographie de la biomasse, cette dose totale a été réduite de 5 u/ha. Pour l'apport à l'épi de 1 cm, nous avons reçu un conseil de dose de 115 unités mais avec des variations de 80 à 140 u/ha. Nous avons terminé avec une moyenne de 108 u/ha et une nouvelle économie de 7 u/ha.» En cas de problème – les indications pour les bordures manquent parfois de précision – le conducteur reste maître de ses choix et décide d'une dose. |
Services: bientôt dans le Nord-EstEn 2008, Cerelia est opérationnel sur les six départements de la région Centre auxquels il faut ajouter la Vendée, la Charente et les Deux-Sèvres. Sept cents agriculteurs ont choisi de calculer leur fertilisation de cette manière, dont une quinzaine sont équipés d'un système de modulation. Rapidement, les céréaliers intéressés du quart nord-est de la France devraient pouvoir l'utiliser. Par ailleurs, des tests sur la pomme de terre sont en cours au Royaume-Uni. |
[summary id = "10022"]
Pour accéder à l'ensembles nos offres :