Stockage à la ferme Pas le droit à l'erreur
Si les outils manquent pour réaliser des mesures à la benne au moment de la livraison, le stockage à la ferme va, lui, être mis sous haute surveillance.
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«L'enlèvement ne se fera qu'après agréage des lots, explique-t'on à la Toulousaine des céréales. Le marché dira quels sont les taux acceptables et les prix qui seront associés. Il y aura refus du lot stocké si les teneurs en mycotoxines empêchent leur commercialisation.» Un discours qui est repris par la plupart des responsables de coopératives interrogés, et qui prouve la nécessité de gérer le stockage sur l'exploitation comme un atelier à part entière. Pour Gilbert Niquet, spécialiste du sujet chez Arvalis, «ne pas prendre toutes les précautions, c'est jouer à la loterie».
Tout commence par le nettoyage des installations avant récolte pour éliminer les poussières accumulées les années précédentes et susceptibles d'êtres contaminées. S'il ne remplace pas les précautions agronomiques prises au champ, le prénettoyage par aspiration des céréales ou du maïs à la sortie du séchoir, avec un matériel à turbines, reste efficace. «Il faut surtout ne pas stocker à plus de 15,5-16% d'humidité, insiste Gilbert Niquet, et à condition de disposer d'une bonne installation d'aération. Sans ce dispositif, il ne faut pas dépasser 14%.» Une fois le grain rentré, la surveillance de la différence de températures entre le tas et l'air est indispensable. Si celle-ci dépasse 8 à 10°C, de la condensation risque de se former sur la toiture, les parois, voire dans le tas, et favoriser le développement de mycotoxines de stockage. «Le juge de paix final, c'est la prise en masse», affirme l'ingénieur. Synonyme d'humidité, elle est souvent accompagnée de mauvaises surprises.
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