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Tirer le meilleur parti des ventilateurs Tirer le meilleur parti des ventilateurs

L'objectif de la ventilation est simple: il faut faire tomber la température du grain pour optimiser sa conservation.

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Pour éviter toute détérioration de la récolte, Arvalis-Institut du végétal préconise de la refroidir dans un premier temps à 20°C afin de limiter les invasions d'insectes. Cette première opération peut se dérouler de nuit, juste après la moisson. Le deuxième seuil est plus difficile à atteindre puisqu'il vise à descendre la température autour de 10°C, un palier en-deçà duquel les insectes résistants au froid comme les charançons ne se développent plus.

Démarrage automatique

 

La réussite du refroidissement est conditionnée par le déclenchement de la ventilation au bon moment. En effet, pour que cette dernière gagne en efficacité, il faut une différence de température de 10 °C entre celle du tas et l'extérieur. Si l'écart est inférieur, le refroidissement sera moindre mais le ventilateur consommera la même énergie. Si la différence est plus importante, de la condensation peut se créer sur les parois et au sommet du tas. Ce retour d'eau peut provoquer des germinations. Une solution pour optimiser la ventilation est d'installer un dispositif de déclenchement automatique en fonction de la température extérieure. A cet effet, le boîtier Sec-Lis conçu par Arvalis combine un thermostat mesurant la température de l'air aspiré et un compteur horaire. D'autres produits sont disponibles sur le marché.

 

Les ventilateurs sont souvent surdimensionnés pour du stockage. Selon Arvalis, il est possible de ventiler plusieurs cases avec un seul appareil lorsque le débit spécifique du ventilateur dépasse 20 m3/h et par m3 de grain. Pour mener à bien cette opération, il faut également que les caniveaux qui équipent les cases soient éloignés de 1 à 2 mètres. L'intérêt d'utiliser un gros ventilateur plutôt que plusieurs petits est, outre l'économie sur les postes équipement et énergie, de réduire la durée de refroidissement. La seule contrainte importante pour ventiler plusieurs cases à la fois est de traiter des hauteurs de grains équivalentes et des tas constitués d'une même espèce. En effet, l'air circule en priorité dans le tas qui offre le moins de résistance. Par exemple, un tas de maïs, peu dense, sera aéré en priorité s'il est sur le même circuit qu'un tas de colza de même taille dont les petites graines ne laissent pas beaucoup passer l'air.

Le réseau de ventilation doit lui aussi subir quelques aménagements. Arvalis recommande de mettre en place une gaine de distribution principale reliant chaque caniveau au ventilateur. L'entrée d'air dans chaque caniveau est alors gérée manuellement au moteur de trappes placées à l'entrée. Il est déconseillé de remplacer les caniveaux par des gaines car elles sont moins rigides et plus sensibles au passage des engins.

 

Coût du système

Un ventilateur de capacité moyenne (20 m3/h et par m3 de grain) coûte près de 1.000 euros. Il peut être utilisé pour ventiler plusieurs cases à la fois, ce qui demande d'investir dans des gaines et des caniveaux supplémentaires (200 euros pour ventiler 6 mètres de large). Le boîtier de pilotage du démarrage du ventilateur en fonction de la température est proposé à 900 euros alors que son alternative, la sonde manuelle, ne coûte que 200 euros. Pour les agriculteurs qui préfèrent ventiler par aspiration, chaque colonne coûte près de 400 euros, groupe aspirant compris.

 

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