Blé tendre L'offre variétale de 2007
Retrouvez les caractéristiques agronomiques et technologiques des variétés de blé tendre du réseau d'inscription et de postinscrition. Les commentaires sont donnés par Arvalis.
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Première étape de l'itinéraire technique, le choix d'une variété aura des conséquences tout au long de la campagne. De la date de semis à la valorisation potentielle de la récolte, ce choix doit tout d'abord répondre aux contraintes spécifiques de l'exploitation et de la région. Mais rares sont les variétés qui cumulent toutes les caractéristiques favorables. Il est donc important de trouver l'équilibre entre qualité, productivité et risque d'accidents liés aux différents stress.
Dans tous les cas, il est fortement conseillé de répartir les risques en semant trois ou quatre variétés sur l'exploitation. La liste présente ci-dessous n'est pas exhaustive. D'autres variétés, non mentionnées dans cet article consacré aux nouveautés, sont régionalement intéressantes.
Après un an et demi de postinscription
Les années se suivent mais ne se ressemblent pas toujours. Froid, pression des maladies, stress de fin de cycle sont autant d'aléas annuels qui, lorsqu'ils surviennent, peuvent altérer les performances variétales. Il est donc indispensable de les évaluer sur plusieurs années. Les années de postinscription permettent d'enrichir et de préciser la connaissance des variétés. Leurs comportements agronomiques sont étudiés sur un réseau national d'essais. Leur valeur technologique est, quant à elle, appréciée sur des échantillons issus de deux années de récoltes et couvrant une large gamme de protéines.
Les variétés inscrites
1. Parmi les plus tardifs
Les températures échaudantes des mois de juin 2005 et 2006 ont globalement pénalisé les rendements, les variétés tardives ayant été plus touchées que les précoces.
ANTONIUS. Cette variété présente la particularité d'être un blé de force tardif. Les tests technologiques confirment son intérêt qualitatif. Elle est en observation par la meunerie pour le créneau des blés améliorants ou de force. De plus, elle a l'atout d'avoir d'excellents PS (poids spécifiques) et des teneurs en protéines élevées. Comme la plupart des variétés sur ce créneau qualitatif, son potentiel de rendement n'est pas élevé: il se situe entre 80 et 85% de la moyenne des essais menés dans le Nord, la Picardie et la Champagne. Sa qualité devra donc être valorisée pour compenser la perte de productivité. Au niveau agronomique, Antonius est résistante aux maladies du feuillage. Il est en revanche très sensible au piétin verse et assez sensible à la verse physiologique. Enfin, sa résistance aux fusarioses semble intéressante.
HAUSSMANN. Sa productivité est tout juste dans la moyenne pour cette première année de postinscription. Variété tardive, elle n'a sans doute pas été avantagée par les conditions échaudantes au cours du remplissage. Sans défaut majeur, Haussmann présente un profil agronomique équilibré. Ses sensibilités à la verse et aux maladies sont dans la moyenne. Son PS et ses teneurs en protéines restent corrects. Son principal atout réside sans doute dans sa très bonne valeur d'utilisation. Elle entre cette année dans la liste des variétés recommandées par la meunerie pour la panification française.
INSPIRATION. Cette variété tardive possède un potentiel correct et une bonne tolérance aux maladies foliaires. Elle est sensible au piétin verse et à la verse physiologique. Son PS et ses teneurs en protéines sont corrects. Blé soft à faible W, son indice de Zeleny faible peut la rendre non interventionnable. Elle est confirmée BP (blé panifiable).
KORELI. Avec un bon profil agronomique et une qualité technologique qui semble intéressante, Koreli est sans doute l'une des meilleures inscriptions de 2006. Elle associe productivité et résistance aux maladies du feuillage. Relativement tardive à l'épiaison, elle est plus adaptée aux régions au nord de la Seine. Ses seuls défauts pourraient être sa résistance moyenne à la verse et sa sensibilité au piétin verse. Ses PS sont excellents et ses teneurs en protéines satisfaisantes, compte tenu de ses rendements élevés. Avec de très bons W et un bon profil boulanger, Koreli semble également posséder une bonne qualité technologique. A confirmer.
MANAGER. Variété tardive à potentiel moyen, Manager a sans doute été pénalisée par les conditions difficiles de fin de cycle de 2006. Elle est très en dessous de la moyenne dans le Nord, la Picardie et en Bretagne, mais dans la moyenne dans le Nord-Est. Manager présente un profil agronomique équilibré que ce soit vis-à-vis de la verse ou des maladies, avec notamment un bon niveau de résistance au piétin verse. Son PS, du niveau de celui d'Apache, et ses teneurs en protéines sont assez bons. Variété à bon W, sans gros défaut technologique, elle est classée BP en raison d'une certaine irrégularité en panification.
NUAGE. Ce blé tardif présente un excellent comportement vis-à-vis de l'ensemble des maladies foliaires, des rouilles, de la septoriose et de l'oïdium. Toutefois, Nuage a mal supporté les conditions climatiques de l'année 2006. Ses rendements, corrects à l'inscription, chutent dans la plupart des régions en 2006. Tardif à l'épiaison, il affiche des PS équivalents à ceux de Caphorn et des teneurs en protéines élevées.
RAISON. Ce blé, qui avait montré l'un des meilleurs potentiels de sa série à l'inscription, affiche une productivité tout juste dans la moyenne en 2006. Très résistant à l'oïdium, avec un bon niveau de résistance au piétin verse, il est en revanche assez sensible à la septoriose. Confirmé BP, ses PS ne sont que légèrement supérieurs à ceux de Charger.
SEYRAC. Parmi les plus tardives à l'épiaison, Seyrac a obtenu un potentiel tout juste correct en 2006. Son PS est bon et ses teneurs en protéines sont assez élevées. Elle semble présenter une très bonne tolérance au piétin verse, mais une sensibilité assez marquée à la verse physiologique. Vis-à-vis des maladies foliaires, elle est particulièrement sensible à la rouille brune ainsi qu'à l'oïdium, mais correcte vis-à-vis de la septoriose. Inscrite BP, les dernières analyses technologiques réalisées sont proches d'un comportement BPS (blé panifiable supérieur). A confirmer.
SOGOOD. Cette variété confirme en 2006 un bon potentiel de rendement déjà révélé par les épreuves d'inscription. Cependant, ses fortes sensibilités à la septoriose et au piétin verse expliquent des écarts «traité-non traité» élevés. Sa résistance à la mosaïque peut se révéler intéressante pour des semis précoces en situation infectée. PS légèrement en dessous de ceux de Caphorn. Confirmé BPS, au niveau de la qualité technologique, Sogood, avec des W très élevés, confirme son intérêt.
2. De la précocité de Charger
ARACK. Inscrit avec le meilleur potentiel de sa série en situation traitée, Arack a confirmé en 2006 une productivité élevée et régulière dans toute la moitié septentrionale de la France. Résistant à la verse et à l'oïdium, il a toutefois deux défauts: une très forte sensibilité à la septoriose, au moins semblable à celle d'Orvantis, et un PS faible, voisin de celui de Charger. Au niveau technologique, avec un profil boulanger intéressant et malgré des W moyens, Arack confirme sa classe BPS.
AZZURO. Déjà moyen à l'inscription, le potentiel d'Azzuro a été décevant en 2006. Bien que peu productif, Azzuro montre des caractères de rusticité intéressants. Il résiste bien à la verse et se montre très résistant à la plupart des maladies, excepté au piétin verse. Il semble également apporter de la résistance à la fusariose. Classé BPS, il présente un excès de ténacité et un comportement boulanger variable.
CARIBOU. Inscrit avec un potentiel moyen à 100,7% des témoins, Caribou peine un peu en postinscription, avec un potentiel bien en dessous de la moyenne. Résistant à la verse, il a un bon comportement vis-à-vis de l'oïdium et de la rouille brune, mais semble moins résistant à la septoriose. PS intermédiaires entre Charger et Caphorn. Confirmé BPS.
PALADAIN. Les rendements obtenus en 2006 ne sont globalement pas à la hauteur de ce qu'il avait laissé entrevoir à l'inscription. Trop tardif pour les conditions difficiles des régions du Centre, sa productivité devient plus intéressante au nord du Bassin parisien. Résistant aux mosaïques, il est moyennement sensible aux maladies du feuillage et très sensible au piétin verse. Ses PS sont relativement faibles, juste au-dessus de Charger. Sa valeur technologique constitue le principal atout de cette variété repérée par les meuniers en 2006 et inscrite en observation en 2007.
3. De la précocité de Caphorn et d'Apache
CAMPERO. Bonne année pour Campero dont la productivité de 2006 confirme les bons niveaux de l'inscription. Ses résultats sont moyens dans le Sud où il semble pénalisé par sa précocité intermédiaire. Excepté sa sensibilité à l'oïdium, Campero ne présente pas de défauts majeurs et possède quelques bons atouts agronomiques parmi lesquels on peut citer sa résistance aux mosaïques ou ses bons PS. Les bons résultats technologiques des échantillons analysés en 2005 et 2006 ont justifié son reclassement en BPS.
EPIDOC. Blé précoce, inscrit sur la base du réseau d'essais du Sud, Epidoc présente un bon profil qualitatif. Repéré par la meunerie l'an dernier, Epidoc confirme et devient «variété en observation» cette année. Au niveau agronomique, le bilan est plutôt moyen. Son potentiel, tout juste dans la moyenne dans les essais du Sud et du Poitou-Charente, est décevant dans le Centre et le Bassin parisien. Il est moyennement sensible aux maladies et à la verse. Son PS et ses teneurs en protéines sont corrects.
GRAINDOR. Les premiers résultats semblent confirmer un bon niveau de résistance à la fusariose, au moins égal à celui d'Apache. Cette résistance constitue le principal intérêt de cette variété qui souffre par ailleurs d'une productivité limitée. Malgré sa hauteur, elle ne semble pas particulièrement sensible à la verse. Assez sensible à la septoriose, elle affiche en revanche un bon niveau de résistance à la rouille brune. D'un point de vue qualitatif, ses PS sont excellents et ses teneurs en protéines élevées. Elle confirme sa classe BPS.
INSTINCT. A l'issue de cette première année de postinscription, Instinct ne déçoit pas et affiche une productivité correcte sur toute la moitié nord de la France. Modérément précoce et à petit grain, il préfère les sols profonds. Résistant aux mosaïques, il apparaît comme une alternative intéressante pour les situations contaminées du Bassin parisien. Assez sensible à la septoriose et à la rouille brune, il subit de fortes pertes de rendement en l'absence de protection fongicide. Il est en revanche particulièrement résistant à la verse. Qualitativement, Instinct est sur la liste restreinte des variétés en observation par la meunerie. Ses PS sont moyens et ses teneurs en protéines correctes.
PICADOR. Inscrite par la délégation régionale du Sud, ses rendements au niveau de ceux de Caphorn à l'inscription sont nettement inférieurs cette année. Elle est assez résistante aux maladies et à la verse. Son PS et sa teneur en protéines sont bons. Qualitativement, Picador est une variété trop tenace, avec des P/L très élevés, pour donner de bons résultats de panification en pure. Sa classe BP est donc confirmée.
RICHEPAIN. Demi-précoce, ce blé semi-alternatif s'est plutôt bien comporté en 2006 dans la grande région Centre. Parmi les plus productifs des essais du Centre, il n'est que dans la moyenne des essais du Sud, manquant peut-être un peu de précocité. Moyennement résistant à la verse et assez sensible à la septoriose, il est également sensible à la mosaïque. Ses PS sont légèrement supérieurs à ceux de Caphorn. Confirmé BPS, son profil en qualité est satisfaisant.
4. Le plus précoce
GARCIA. Parmi les plus précoces et parmi les plus gros grains, Garcia a confirmé en 2006 un très gros potentiel de productivité déjà observé à l'inscription. Résistantes aux mosaïques, ses autres caractéristiques agronomiques sont en revanche moins favorables. Il est en effet sensible au piétin verse ainsi qu'aux principales maladies du feuillage et assez sensible à la verse. BP, sa valeur technologique est moyenne mais sans défaut marqué. Ses PS sont corrects et ses teneurs en protéines plutôt faibles, conséquence de ses rendements élevés.
Après plusieurs années de postinscription
1. Les valeurs montantes
Après plusieurs années de postinscription, le comportement des variétés est mieux connu et leur zone potentielle de culture bien identifiée. Sur les 23 variétés inscrites en 2005, seules cinq ou six connaissent aujourd'hui un développement important. La proportion est à peu près la même sur les inscriptions de 2004. Ces variétés répondent bien aux attentes du terrain de par leur précocité, leur robustesse agronomique, leur qualité technologique et/ou leur productivité.
2. De la plus tardive à la plus précoce
ROSARIO. Variété tardive à gros grains, Rosario possède un haut potentiel de rendement dans les régions du Nord et de l'Est. Souple et régulière, elle est en tête des classements en productivité sur une moyenne de trois ans dans ces régions. Agronomiquement, Rosario ne présente pas de sensibilité excessive aux maladies et à la verse. Classée BP, elle est bien adaptée à l'alimentation des jeunes volailles de par sa très faible viscosité.
SAMURAI. Au cours des deux dernières années d'essais, Samuraï a montré un bon potentiel de productivité accompagné d'un bon niveau de résistance aux maladies, en particulier à la septoriose et au piétin verse. Attention cependant à la fusariose et à la rouille brune. Tardive à la montaison, il est adapté aux semis précoces. Samuraï est un blé soft BAU qui peut intéresser certains débouchés, en particulier la pâtisserie. Ses PS sont tout juste supérieurs à ceux de Charger.
PERFECTOR. Tardif à la montaison et demi-tardif à l'épiaison, Perfector présente un bon équilibre entre qualité et productivité élevée dans les régions Nord Seine. Très résistant à la verse, il n'est en revanche que moyennement résistant aux maladies. L'oïdium, la rouille brune et le piétin verse sont à surveiller en particulier. Bon PS mais faibles teneurs en protéines.
SANKARA. Représentant 8% des surfaces de blé, Sankara poursuit sa montée en puissance cette année. Sa bonne valeur agronomique explique sans doute son succès. Variété demi-tardive, elle se caractérise par son équilibre entre une bonne productivité, équivalente à celle de Caphorn, et une bonne tolérance globale à la verse et aux maladies, en particulier à la septoriose et au piétin verse. Attention en revanche à sa forte sensibilité à la rouille brune. Tardive à la montaison, elle autorise les semis précoces. Qualitativement, ses teneurs en protéines se situent nettement au-dessus de la droite de régression protéines/rendement et ses PS sont légèrement en dessous de ceux de Caphorn. Bien que classée BPS, elle ne fait pas l'unanimité des meuniers qui ne souhaitent pas l'incorporer à plus de 15% dans leur mélange.
DINOSOR. Depuis deux ans dans les essais de postinscription, Dinosor s'est distingué par son fort potentiel de productivité du Nord jusqu'au Bassin parisien. Résistant à la verse, il est en revanche sensible à l'ensemble des maladies du feuillage, notamment à la septoriose et à la rouille brune. Ses pertes de rendements en l'absence de protection sont parmi les plus élevées. PS correct et teneurs en protéines assez faibles, en liaison avec ses rendements élevés. Classé BPS, ses qualités technologiques sont néanmoins assez variables.
TOISONDOR. Remarqué pour son excellent comportement vis-à-vis des maladies du feuillage, Toisondor est également un blé productif dans la plupart des régions du nord de la Loire. Elaborant son rendement sur un nombre élevé de grains/m² et de petits PMG (poids de mille grains), il se comporte mieux en sol profond qu'en sol superficiel. Assez court, il est très résistant à la verse. Il est en revanche très sensible au piétin verse et sensible à la fusariose. Classé BP. Sa viscosité ne présente pas de problème pour l'alimentation des jeunes volailles.
ALIXAN. Son entrée sur la liste des variétés recommandées par les meuniers témoigne de son très bon profil technologique. Blé demi-précoce (6,5), il confirme un potentiel de rendement assez élevé et régulier, du niveau de celui de Caphorn. Toutefois, contrairement à ce dernier, il s'est également montré particulièrement sensible à la septoriose et assez sensible à la rouille brune et à l'oïdium. Ses PS se situent entre ceux de Charger et ceux de Caphorn. Bon comportement vis-à-vis de la verse et tolérant aux mosaïques.
MENDEL. Avec une productivité équivalente à celle de Caphorn, Mendel figure bien dans la plupart des régions, à l'exception du Sud où sa relative tardivité à maturité la pénalise. Assez résistante à la septoriose, Mendel présente une certaine sensibilité à la rouille brune et à l'oïdium. Ses bons critères technologiques font de Mendel une variété recommandée par la meunerie française en 2006. Ses niveaux de protéines sont corrects mais son PS est assez moyen à l'intermédiaire d'un Caphorn et d'un Charger.
MERCATO. Ce blé barbu demi-précoce réalise encore une bonne année, affichant une productivité équivalente à celle de Caphorn dans la plupart des régions. Il semble toutefois avoir été pénalisé dans le Sud et dans les sols superficiels du Centre. Relativement lent à la montaison, il présente l'avantage d'avoir un rythme de développement compatible avec des semis précoces. De plus, avec un PS correct et des bonnes teneurs en protéines, il est peu sensible à la verse et aux maladies du feuillage.
HYSUN. Cet hybride précoce apporte un réel gain de productivité et de régularité. Il présente une forte sensibilité à la verse, sans doute accentuée par sa forte capacité de tallage. Il dispose d'un bon comportement vis-à-vis des maladies, à l'exception de la rouille jaune et du piétin verse auxquels il est particulièrement sensible. Avec de bons PS, mais des teneurs en protéines parfois faibles, Hysun présente un bon profil en qualité malgré une certaine variabilité. Il apporte de plus une certaine résistance aux fusarioses.
PALEDOR. Recommandé par l'ANMF (Association nationale de la meunerie française) pour ses qualités biscuitières, Paledor confirme en 2006 son potentiel de production élevé. Ce blé précoce se positionne parmi les plus productifs dans l'ensemble des régions de regroupement, à l'exception du Nord-Est où sa sensibilité au froid le pénalise. Demi-alternatif et précoce à la montaison, il ne faut pas le semer trop tôt. Résistant à la verse, il possède un bon niveau de résistance aux maladies foliaires et notamment à la septoriose. Très bon PS et teneurs en protéines élevées compte tenu de sa productivité. Indépendamment du débouché biscuitier, ses bonnes performances agronomiques pourraient intéresser des éleveurs et des fabricants d'aliments du bétail.
PR22R58. Inscrit en Italie, PR22R58 obtient de bons résultats en France. Précoce à l'épiaison, il est depuis deux ans parmi les plus productifs dans les essais du Sud-Ouest, du Poitou-Charente et des Pays de la Loire. Egalement très précoce à la montaison, il ne faut pas le semer trop tôt. Variété à PS élevé (du niveau de Soissons), il a un bon comportement vis-à-vis des maladies du feuillage. En revanche, il semble assez sensible au piétin verse et surtout à la fusariose. A déconseiller en situation à risques. D'un point de vue qualitatif, c'est une variété tenace avec des P/L assez élevés. Classé BPS, il a un niveau de panification correct mais variable.
Et quelques mots sur les variétés les plus cultivées
La tendance à l'élargissement déjà observée l'an dernier se confirme. Les dix premières variétés ne couvrent plus que 55% des surfaces de blé, contre 56% en 2006 et 63% en 2005. Nous ne citerons ici que les plus significatives.
CAPHORN. A la suite du recul des surfaces d'Apache, Caphorn est en 2007 la variété la plus cultivée en France, sa précocité intermédiaire et surtout sa souplesse lui permettant d'être présente dans tout le territoire participe sans doute à ce succès. Cependant, dans les régions du Sud, il est à réserver aux premiers semis, et, au nord de la Seine, aux zones précoces. D'un point de vue agronomique, Caphorn présente un comportement plutôt favorable. Sa résistance à la verse et aux maladies du feuillage reste d'un bon niveau, malgré quelques signes de faiblesse en septoriose. Rappelons cependant que Caphorn est sensible aux fusarioses et à l'accumulation de DON (déoxynivalénol) et qu'il est par conséquent à éviter dans les situations à risques (derrière le maïs ou le sorgho notamment). Enfin, Caphorn présente une bonne aptitude à faire des protéines. Recommandé par la meunerie, son W est élevé. Très élastique, les caractéristiques technologiques de Caphorn se complémentent bien avec celles d'Apache qui apportent de l'extensibilité.
APACHE. Après plusieurs années de contre-performance agronomique, Apache perd sa place de chef de file du classement des variétés les plus cultivées. Il reste néanmoins une référence incontournable derrière le maïs pour sa tolérance aux fusarioses. Ses taux de DON sont parmi les plus faibles dans les essais. Sans doute victime de son succès, sa résistance à la plupart des maladies foliaires s'essouffle fortement. Variété à bon PS et à teneurs en protéines assez élevées, ses bonnes caractéristiques technologiques restent très appréciées des meuniers qui la recommandent.
AUBUSSON. Recommandée par la meunerie, Aubusson a une très bonne valeur technologique (bon W et P/L équilibrés). Il a de plus un bon PS et de bonnes teneurs en protéines. Sa résistance à la rouille brune a depuis deux ans été totalement contournée. Il est maintenant parmi les variétés les plus sensibles. Son comportement à l'égard des fusarioses est satisfaisant. Cette variété précoce exprime mieux son potentiel en semis tardifs.
SOISSONS. Inscrit en 1988, Soissons est encore la quatrième variété cultivée cette année. Malgré son potentiel très largement dépassé et sa forte sensibilité à la rouille brune, ses qualités technologiques sont toujours très appréciées des meuniers. Très bons PS. Tout comme Apache, Soissons représente une part importante des variétés cultivées sous contrat.
ORVANTIS. Son succès est lié à son fort potentiel de rendement et à sa grande souplesse agronomique qui lui assure sa régularité. Attention toutefois à ses fortes sensibilités à la verse et aux maladies.
ISENGRAIN. En raison de sa productivité et de ses PS parmi les plus élevés, Isengrain est apparu plus résistant à la septoriose au cours des deux dernières campagnes.
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