Login

«La ventilation des cellules est automat «La ventilation des cellules est automatisée»

Pour optimiser la ventilation de sa récolte stockée à la ferme, Francis Carteron a opté pour une régulation semi-automatique.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

«Je commercialise moi-même toute ma récolte», raconte Francis Carteron, qui exploite 160 hectares de blé meunier, tournesol oléique, lin oléique et pois pour l'oisellerie à La Croix-en-Brie (Seine-et-Marne). «Pour vendre au meilleur prix et satisfaire mes clients, qui ont besoin de petites quantités tout au long de l'année, je stocke ma récolte sur de longs mois. Pour cela, je dispose de 10.000 quintaux de capacité de stockage répartis en huit cellules. L'objectif est de conserver un produit de qualité. D'où l'importance de bien ventiler les cellules pour maîtriser les insectes et la respiration du grain.»

«A la récolte, dès que la cellule est pleine, je ventile une première fois pour homogénéiser la température et l'abaisser aux environs de 22 à 25°C», détaille-t-il. Par la suite, la température est abaissée par paliers de 7°C environ, jusqu'à 5°C. Chaque cellule est munie d'une sonde thermométrique à deux niveaux pour réaliser une mesure au tiers et une autre aux deux tiers de la hauteur du tas.

Arrêt automatique

«Depuis 2001, j'ai opté pour une régulation semi-automatique des ventilateurs avec le coffret Sec-Lis de la société MTE, explique Francis. Avant, je me basais sur les courbes d'humidité et de température pour bien ventiler, c'est-à-dire pour éviter le surséchage ou au contraire la condensation.»

Lorsqu'on ventile, l'air insufflé ne doit pas être plus chaud que le grain, sinon la température de la couche inférieure de la cellule risque de remonter. «Cela peut arriver si on ne surveille pas constamment, notamment la nuit ou le matin, prévient-il. Avec l'automatisation de ma ventilation, je n'ai plus ce problème. Ainsi, si je veux refroidir jusqu'à 18°C une cellule qui est à 25°C, je rentre la valeur "18°C" dans le thermostat. Il déclenchera le ventilateur seulement quand l'air ambiant sera égal ou inférieur à cette température. Et si, au cours de la nuit, l'air ambiant venait à dépasser les 18°C, le thermostat stopperait le ventilateur, évitant ainsi de réchauffer la cellule. Chaque matin, je vérifie la température de la cellule afin d'arrêter le procédé de ventilation une fois que le grain au sommet du tas a atteint 18°C.» La cellule perd ces 7°C en un à trois jours.

Gain de temps et d'énergie

Sec-Lis est équipé d'un compteur horaire pour connaître le nombre d'heures de ventilation de la période. «L'automatisation me permet de profiter de toutes les heures utiles, c'est-à-dire celles où la température de l'air est inférieure au palier fixé, et cela sans être obligé de surveiller, conclut Francis Carteron. Je peux ainsi refroidir l'ensemble de mes cellules à tour de rôle en un minimum de temps. Je dépense également moins d'énergie.»

 

Ventiler jusqu'en décembre

«A 12°C, les insectes ne peuvent plus se reproduire, explique Francis Carteron. L'objectif est d'y arriver le plus rapidement mais cela n'est guère possible avant le mois de septembre. En août, je descends jusqu'à 22°C, puis en septembre jusqu'à 12-14°C. L'objectif final est d'atteindre 5°C, température à laquelle les insectes meurent. On y arrive en général en décembre.»

Au fur et à mesure que la température de la cellule s'abaisse, la respiration des grains diminue également. «En février, je vérifie grâce aux sondes que les cellules sont toujours à 5°C. En avril et mai, en général la température remonte un peu mais sans dépasser 10°C. La ventilation n'est toutefois pas nécessaire car, normalement, il ne peut plus y avoir d'insectes vivants.»

 

[summary id = "10022"]

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement