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Le Crédit agricole claque la porte Le Crédit agricole claque la porte

Le ministère de l'Agriculture propose une subvention plus importante pour le contrat global à l'exploitation, ce que refuse la filiale du Crédit agricole.

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Le dénouement du dossier de l'assurance récolte approche cahin-caha et une décision pourrait être prise d'ici à la fin du mois pour son lancement éventuel au 1er janvier 2005. Mardi 16 novembre, lors d'une réunion de travail présentée comme la dernière, le ministère de l'Agriculture a proposé de différencier le taux de subvention selon que le contrat d'assurance récolte est souscrit à l'exploitation ou par culture (40% de soutien à la prime d'assurance, contre seulement 30% dans le second cas *), confirmant les informations parues dans notre édition du 12 novembre. Cette segmentation n'a pas été du goût de l'assureur Pacifica, filiale du Crédit agricole, qui a quitté la réunion. Pacifica envisage des contrats par production, tandis que son concurrent Groupama a dans ses cartons les deux types d'offres (notre édition du 1er octobre). Compte tenu de la puissance du Crédit agricole auprès de Bercy, on peut supposer que les choses ne vont pas en rester là. Dans la proposition mise sur la table, le ministère ne prévoit toujours pas de réassurance publique en cas de coup dur climatique de très grande ampleur. Il se contente d'évoquer une possibilité de «réexamen» de cette question en 2007, ce qui n'est pas un gros engagement.

130 millions d'euros au maximum en 2010

L'absence de réassurance de l'Etat aura un impact mathématique sur le montant des primes d'assurance. Elle risque d'aboutir à une assurance récolte élitiste qui laissera démunis ceux qui ne pourront s'offrir cette couverture. Une dérive que dénoncent les Jeunes Agriculteurs.

Le ministère prévoit, parallèlement, que le Fonds national de calamités indemnise de moins en moins bien les accidents climatiques (extinction en 2009). Les professionnels agricoles regrettent cette programmation à l'avance de la disparition du Fonds de calamités: nul ne sait à quel rythme les agriculteurs s'engageront dans l'assurance récolte.

Le gros problème de ce dossier reste la contrainte budgétaire dans laquelle il a été enfermé par Bercy. Le ministère de l'Agriculture ne veut pas dépasser 130 millions d'euros d'accompagnement vers 2010.

Les Espagnols prévoient, quant à eux, 224 millions d'euros pour 2005 alors que les Américains y consacrent plus de 3 milliards de dollars par an.

(1) Avec respectivement 20 et 25% de franchise.

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