Irrigation du pois Le bon moment pour arrêter

Déterminer le bon moment pour débuter l'irrigation du pois est souvent délicat. Les règles de décision pour arrêter les tours d'eau sont plus simples.

« Le pois valorise bien l'irrigation en fin de cycle, rappelle Benoît Carrouée, de l'Union nationale interprofessionnelle des plantes riches en protéines (Unip). Tant que les gousses ne sont pas toutes nouées, un stress hydrique peut faire sauter les dernières graines. »

Eviter les avortements

Ce n'est donc qu'à la fin du stade limite d'avortement (FSLA) que l'on peut ranger les enrouleurs. « En allant jusqu'à ce stade, explique Bernard Gaillard, spécialiste des protéagineux chez Arvalis, on facilite le remplissage des graines bien en place, et on permet surtout à la plante d'élaborer un nombre maximal de grains, facteur de rendement essentiel. »

Le stade FSLA survient dix à quinze jours après la fin de la floraison, mais l'observation des gousses reste le moyen le plus sûr de le déterminer avec précision. Tant que celles-ci sont plates, le risque d'avortement n'est pas écarté.

« Le stade FSLA est atteint lorsque, sur la moitié des plantes, les dernières gousses formées présentent au moins un grain de 5 ou 6 mm de diamètre », précise Bernard Gaillard.

Les essais de l'Unip ont démontré que, jusqu'à ce stade, chaque tour d'eau de 30 mm en conditions sèches présentait une efficacité potentielle sur le rendement de 5 à 7 q/ha.

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