Attelage L'Isobus simplifie le dialogue tracteur–outil
Les équipements compatibles avec la norme ISO 11783 sont maintenant directement contrôlés à partir de l'ordinateur de bord.
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Multiplication des fonctions, généralisation de l'enregistrement des données et surtout omniprésence de l'électronique sont autant de phénomènes qui ont entraîné l'augmentation du nombre de boîtiers de contrôle dans les tracteurs. De nos jours, la plus simple des enrubanneuses est commandée par une console électronique qui mémorise le nombre de balles réalisées dans une parcelle donnée et contrôle le nombre de couches de film. La cabine du tracteur prend alors des allures de cockpit lorsque, en plus de l'ordinateur de bord, l'agriculteur laisse en place les divers boîtiers de contrôle du pulvérisateur, du semoir ou encore du distributeur d'engrais. Cette période est peut-être enfin révolue. En effet, la norme internationale ISO 11783 établit un standard pour l'échange de données entre le tracteur et les outils. Développée par les tractoristes et les équipementiers, cette norme a donné naissance à une spécification pour les applications pratiques : Isobus.
Ordinateur de bord indispensable
La clé de l'Isobus est l'ordinateur de bord du tracteur, dont la présence et la compatibilité avec la norme ISO 11783 est indispensable pour contrôler l'outil attelé. Les échanges d'informations entre ce moniteur et l'outil s'effectuent par un câblage Bus-Can.
Dans cette configuration, la présence d'un boîtier spécifique pour contrôler l'outil devient inutile car, quelle que soit la marque du matériel attelé, l'ordinateur de bord est capable de le contrôler. Pour le chauffeur, il suffit de brancher un seul câble dans la prise prévue à cet effet à l'arrière du tracteur pour que l'ordinateur de bord reconnaisse l'outil et prenne son contrôle. Cette fonction n'est pas différente du système «plug and play» sur un ordinateur de bureau.
Des économies à la clé
Le terminal qui permet d'exploiter l'Isobus est généralement proposé en option par les différents tractoristes. Mais il est possible de rentabiliser le système à terme au fur et à mesure du remplacement des outils par des équipements compatibles avec l'Isobus. L'agriculteur équipé de la sorte peut se passer d'acheter l'ordinateur de bord sophistiqué proposé par le fournisseur de semoir ou de presse, une option souvent facturée plus de 1 000 euros. Le gros avantage de l'Isobus est la possibilité de transférer sur l'ordinateur de bord, et donc ensuite sur le PC de l'exploitation, tous les paramètres relatifs à un outil, par exemple les détails d'un épandage d'engrais.
L'Isobus permet également de réduire le nombre de capteurs sur l'outil. En effet, l'ordinateur de bord du tracteur contrôle en permanence la vitesse réelle et la vitesse aux roues afin de réduire le patinage. Ces deux paramètres sont généralement mesurés une seconde fois au niveau de l'équipement et reportés sur le boîtier de contrôle de ce dernier. En configuration Isobus, seule la mesure au niveau du tracteur est nécessaire puisque automoteur et outil sont contrôlés par la même interface.
A terme, les constructeurs envisagent de pousser plus loin ce partage d'information et de permettre à l'outil de pouvoir contrôler le tracteur.
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Equipementiers: vers un moniteur unique par marqueLes balbutiements de l'Isobus ne découragent pas les fabricants d'outils attelés, qui investissent plus que jamais dans la construction de moniteurs de contrôle sophistiqués. Certains, à l'image d'Amazone, n'hésitent pas à collaborer avec des concurrents comme Rauch et Hardi pour développer des boîtiers adaptés aux nouvelles contraintes sur les pulvérisateurs et les distributeurs d'engrais. La plupart des équipementiers travaillent également sur des moniteurs polyvalents capables de commander aussi bien le semoir que le distributeur d'engrais ou même la presse de la même marque. |
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