Peser les gros colzas Peser les gros colzas
Avec la douceur de ces derniers mois, la fertilisation au printemps doit être particulièrement raisonnée, au moyen de la pesée par exemple.
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Beaucoup de colzas atteignent des biomasses importantes : de 1,7 kg/ha dans le Nord jusqu'à plus de 3 kg/ha dans le Sud à l'entrée de l'hiver ! Les colzas du Nord-Est ont une biomasse supérieure aux huit dernières campagnes, tous types de sols et conduites confondus, selon le Cetiom. En cause, la douceur exceptionnelle des températures de ces derniers mois. L'absorption d'azote élevée durant l'automne doit donc être prise en compte dans la fertilisation au printemps.
Zone homogène
La quantité d'azote absorbée varie selon la date de semis et les reliquats de la parcelle, la pesée des colzas est donc nécessaire pour ajuster la fertilisation. D'autant que les plantes très développées peuvent perdre beaucoup de feuilles durant l'hiver. Or 50% de l'azote contenu dans ces feuilles sont réutilisés la même année.Deux pesées sont conseillées. « La première “entrée d'hiver” a dû être réalisée avant les gelées. Une autre devra être effectuée en sortie d'hiver, rappelle Fabien Lagarde, chef du département de l'expérimentation et du développement du Cetiom. Il est important de prendre une zone homogène, car il y a beaucoup à économiser sur le poste de la fertilisation.» Sur deux à quatre placettes de 1 m² dans chaque parcelle, il faut couper le colza au niveau du collet et le peser. La quantité d'azote absorbée est obtenue en multipliant la moyenne des poids frais (en kg/m² ) par le coefficient 65 dans le Centre, l'Ouest et le Sud et par 70 dans l'Est et le Nord. Cette valeur sera prise en compte dans le calcul du bilan azoté pour connaître la fertilisation au printemps. Pour simplifier les calculs, le Cetiom propose une réglette : il suffit d'y reporter le poids obtenu en kilogrammes pour connaître la dose totale d'azote à apporter (voir le tableau).
«¤Pour les gros colzas (supérieurs à 1,8 kg/m² de matière verte), l'apport d'azote pourra se faire de la mi-février au début de mars. Pour les plus petits, la dose peut être répartie en plusieurs apports, en commençant dès la fin de janvier avec 40 à 50 unités/ha¤», précise Julien Charbonnaud, ingénieur au Cetiom à Orléans. Pour la région Sud, Vincent Lecomte prévoit entre 10 et 15 jours d'avance sur ces dates d'apports.
Consulter également le tableau relatif à la
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Un apport systématique en soufreLe colza ne stocke pas le soufre et même si ses besoins dépendent des pluies hivernales (lessivage), il vaut mieux réaliser un apport systématique de 70-75 unités/ha de soufre avec un des apports d'azote entre la fin de janvier et la fin de février pour éviter les carences. |
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Farmstar, un autre outil à base d'image satellitaire Fondé sur le principe de la réglette azote du Cetiom, Farmstar est un autre outil pour optimiser la fertilisation en azote sur colza. Il utilise les images satellitaires pour définir la biomasse produite par le colza à l'entrée et à la sortie de l'hiver. Au lieu de peser quelques mètres carrés dans sa parcelle, c'est la totalité de la biomasse parcellaire qui est estimée, d'où une précision optimale. Une carte de préconisation des apports d'azote selon la biomasse moyenne de la parcelle est déduite. Il est alors possible de moduler ces apports selon les zones soit manuellement soit automatiquement avec un équipement adéquat. |
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