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Blé Piloter l'azote avec le GPN

Après avoir utilisé Jubil, puis la pince Hydro-N-tester, Jean Deltour a opté pour le GPN, un outil que son négociant Grainor offre en prestation de service depuis l'an dernier.

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«Pour piloter les apports d'azote sur blé, j'ai d'abord utilisé Jubil, puis la pince Hydro-N-tester, et depuis l'an dernier, je suis passé au GPN, toujours avec mon négociant Grainor, indique Jean Deltour, agriculteur à Crévecoeur-sur-Escaut (Nord) qui cultive entre 45 et 50 ha de blé chaque année. Ces trois méthodes sont toutes aussi fiables pour évaluer les quantités d'azote à apporter, mais le GPN présente le gros avantage d'être très pratique à utiliser. Avec Jubil, il fallait prélever des pieds puis les analyser et nous n'avions la réponse que quelques jours plus tard. La pince a déjà apporté un progrès considérable en gain de temps, mais il faut tout de même environ une heure pour réaliser au moins 30 pincements répétés quatre fois par parcelle, et nous devons attendre quelques heures les résultats. Avec le GPN, proposé par AZF, un quart d'heure suffit dans chaque parcelle, et le résultat est instantané. »

Etablir une zone de référence

Pour lui, la méthode est très simple à mettre en oeuvre. « Il suffit d'établir une zone de référence en azote non limitant, explique Jean Deltour, en appliquant au deuxième apport, 50 unités d'azote supplémentaire de solution azotée sur la largeur du pulvérisateur et sur 6 mètres, dans un endroit représentatif de la parcelle, pas en fourrière. Si la parcelle est hétérogène, il est préférable d'établir plusieurs zones de référence. » La démarche est la même pour l'ammonitrate. Au stade dernière feuille étalée-gonflement, le technicien de Grainor se rend dans la parcelle avec le GPN, précise le nom de la variété concernée et réalise, trois mesures de vingt secondes chacune, dans la zone de référence. Il renouvelle ensuite l'opération cinq à six fois en se promenant dans le reste du champ. Le logiciel intégré au GPN compare la moyenne de ces deux séries de mesures et donne en quelques secondes, la quantité d'azote qu'il reste à apporter pour le troisième, voire le quatrième apport.

35 euros par parcelle

« Dans nos essais, nous avons effectué des mesures régulièrement à partir du stade deux noeuds et pour de nombreuses variétés, ce qui nous a permis de confirmer que le stade dernière feuille étalée-gonflement était le mieux adapté pour les mesures GPN », précise Arnaud Wisniewski, responsable agronomique de Grainor.

Le négociant qui continue aussi à proposer la pince Hydro-N-tester, demande aux agriculteurs, pour les mesures GPN, 35 euros par parcelle de blé. « Mais le coût n'est pas le plus important, ajoute Jean Deltour, une année on peut faire des économies, une autre être amené à apporter plus d'azote que prévu initialement. Pour moi, l'essentiel est d'apporter précisément ce dont la plante a besoin, pour éviter d'épandre trop d'engrais et préserver l'environnement. Le recours à un outil nous permet également d'assurer un certain taux de protéines, c'est important pour la valorisation de notre production par notre organisme stockeur, en lots homogènes. »

 

Qu'appelle-t-on réflectance ?

Tout corps réfléchit la partie du rayonnement lumineux qu'il n'a pas absorbée. Les céréales, par exemple, réfléchissent le vert que nous percevons. C'est ce que l'on appelle la réflectance. Mais elles réfléchissent aussi une part de rayons infrarouges que nous ne percevons pas. C'est en analysant l'étendue du spectre de réflectance du couvert végétal, du vert à l'infrarouge, que le GPN détermine avec précision, l'état de nutrition azotée de la culture et fournit un conseil en terme d'azote restant à apporter.

 

 

Economie de 12 unités/ha en 2004

L'an dernier, pour une parcelle de blé de 35 ha, ensemencée avec trois variétés, Claire, Shango et Lancelot, Jean Deltour avait calculé un besoin en azote total pour sa parcelle de 190 unités par hectare par la méthode des bilans et après mesure des reliquats. " J'ai effectué au stade tallage, un premier apport de 50 unités, explique-t-il, puis un deuxième au stade épi 1 cm-début montaison, de 78 unités, il me restait en principe 62 unités à apporter. La mesure du GPN au stade dernière feuille étalée, nous a alors indiqué un besoin en azote de 50 unités, en moyenne pour les trois variétés. J'ai donc apporté 50 unités pour le troisième apport au lieu de 62. "

 

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