Chrysomèle du maïs Ne prenez pas de risque en 2022
Arvalis estime qu’il est temps d’interrompre la monoculture de maïs dans les zones les plus touchées d’Alsace et de Rhône-Alpes.
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«En 2020, on ne s’était pas trompé, confirme Jean-Baptiste Thibord, chez Arvalis. Cette année, les dégâts de chrysomèle du maïs étaient effectivement visibles. Cependant, nous avons eu beaucoup de chance car les conditions météorologiques ont été clémentes pour la culture – pas trop sec, ni de gros de coup de vent – et n’ont donc pas été favorables à l’expression de la nuisibilité de l’insecte. Le peu de racines qui restait a suffi à alimenter le maïs et faire le rendement. »
Toutefois, l’institut le martèle une nouvelle fois : « Il est grand temps de ne plus prendre de risque dans les zones où la présence de l’insecte est avérée depuis longtemps. » Sont concernés : la région Rhône-Alpes, la vallée du Grésivaudan, les Combes de Savoie, les marais de Bourgoin-Jallieu, ainsi que la plaine d’Alsace, entre Colmar et Mulhouse, et le long du Rhin.
Perturber l’installation du coléoptère
Dans ces secteurs, où les pièges chromatiques sont utilisés, le mot d’ordre est de ne pas cultiver de maïs en 2022 lorsque les captures de Diabrotica virgifera virgifera ont dépassé cinq individus par piège/jour dans les parcelles cette année. Au-dessous de ce seuil : pas de maïs un an sur trois ou quatre ans, en fonction du stress hydrique. Là où les captures à l’aide des pièges à phéromones (lire ci-contre) ont été significatives (supérieures à 100 individus par piège/an), il est conseillé de ne pas implanter de maïs une année sur cinq ou six ans. Sous 100 individus par piège/an, ne pas cultiver de maïs en 2022 perturbera l’installation du coléoptère. C. F.
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