« Des négociations qui n’en sont pas et qui s’éternisent depuis des années, une absence de prise en compte des coûts de production dans la fixation du prix d’achat du lait, des pratiques d’alignement concurrentiel moins disant, des contournements des organisations de producteurs (OP) via des contrats individuels, des menaces de représailles… ». Dans une tribune publiée ce mercredi 24 janvier 2024, France OP lait (FOPL) ne mâche pas ses mots pour décrire les relations entre les organisations de producteurs et les industriels laitiers.
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Elle dépeint une situation « profondément déséquilibrée ». « Non seulement les lois Egalim sont allègrement piétinées, mais en plus les abus dans les relations entre OP et industriels sont légion. » Or « dans le secteur laitier, le point de départ de la construction du prix en marche avant, ce sont les organisations de producteurs, qui négocient et mettent sur le marché la production de lait de leurs adhérents auprès d’industriels », explique FOPL.
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« Des contrôles et des sanctions »
La fédération encourage la prise de sanctions en cas de manquement sur les lois Egalim, mais en exige « avant tout sur les relations entre OP et industriels, et pas uniquement entre industriels et distributeurs ».
Pour FOPL, « il est temps que les masques tombent sur la non-application des lois Egalim et que les pouvoirs publics, à commencer par les ministres de l’Agriculture et de l’Economie, cessent de mettre sous le tapis les abus inacceptables des industriels à l’égard des producteurs, et de se faire les chantres du discours victimaire de ceux-ci. »