Serait-ce le début d’une éclaircie dans les relations entre Lactalis et l’Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis ? Les deux parties se sont accordées le 23 janvier 2024 pour négocier la formule du prix du lait dans le cadre d’une médiation. Ce n’était pourtant pas gagné. Le 11 janvier, Lactalis avait saisi le médiateur des relations commerciales agricoles pour parvenir à un accord sur le prix du lait avec l’Unell sur le premier trimestre de 2024.

Refusant l’objet de cette saisine, l’association d’organisation de producteurs (AOP) avait à son tour demandé une médiation le 16 janvier pour négocier « deux paramètres importants » de la formule du prix du lait : la valorisation du lait destiné à la fabrication des produits de grande consommation commercialisés en France et en particulier la prise en compte du prix de revient, ainsi que la valorisation du lait destiné aux produits industriels.

« Tout est discutable »

Finalement, « Lactalis a accepté la saisine de l’Unell, assure Balthazar Boëssé, coordinateur de l’AOP. La première réunion de travail se tiendra le 25 janvier à Paris ». La médiation se déroulera sur une durée d’un mois renouvelable. « L’objectif est de parvenir à un accord sur la formule du prix du lait. Il ne faut rien s’interdire, tout est discutable », soutient Balthazar Boëssé. Il souligne également la volonté de l’Unell de « réviser le prix de base de janvier 2024 qui a été l’objet d’un passage en force par la laiterie, et définir le prix du lait qui sera pratiqué pendant la médiation. »

Dans un communiqué publié le 23 janvier, le groupe Lactalis se déclare « satisfait de pouvoir continuer une discussion constructive avec l’Unell. […] En s’accordant sur le principe de la médiation, les deux parties témoignent de leur volonté commune de parvenir à une solution satisfaisante pour trouver un juste équilibre sur le prix du lait. »