Une consommation d’eau très variable Une consommation d’eau très variable
Les volunes d’eau ingérés dépendent d’un individu, mais aussi de son stress thermique et de son état de santé.
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Les besoins moyens en abreuvement des porcs et des truies gestantes sont connus de longue date. Néanmoins, il ressort de deux études (1) présentées lors des JRP 2017, le 31 janvier à Paris, que « ces références moyennes cachent de grandes variabilités », d’un individu à l’autre, mais aussi selon l’état de santé ou les conditions thermiques, souligne Yannick Ramonet, de la chambre régionale d’agriculture de Bretagne. « La température est un facteur majeur de variation de la consommation d’eau », précise-t-il. Ainsi, un porc en croissance consommera 5 à 7 litres d’eau par kg d’aliment ingéré en conditions d’ambiance confortables, mais il peut boire le double en cas de stress thermique.
Les moyennes cachent de grandes variations d’un individu à l’autre, qui attestent de différences en termes de besoins. Des mesures ont été effectuées à la station de l’Ifip à Romillé, en Ille-et-Vilaine, sur des truies gestantes alimentées au DAC, avec un abreuvoir de type bol en accès libre. Certaines truies, les « économes », ont eu besoin de 2,4 l quotidiens d’eau seulement (soit 8,1 ml par kg de poids vif), quand d’autres, les « gaspilleuses », en ont bu 16,6 l (soit 69,2 ml par kg de poids vif). La moyenne tournait autour de 8,2 l.
« Avec une alimentation en soupe, les besoins physiologiques en eau pour un porc en bonne santé sont globalement couverts », estime Yannick Ramonet.
Néanmoins, pour des raisons de santé et de bien-être des animaux, il conseille de compléter cet apport par des « repas d’eau », via la machine à soupe ou des abreuvoirs. Lorsqu’il y a des repas d’eau, les éleveurs distribuent entre 4,7 et 4,9 l d’eau supplémentaire aux truies gestantes, 12,9 l aux allaitantes et 0,7 l aux porcs en engraissement. Les abreuvoirs sont souvent mal réglés et peu vérifiés. Bien les entretenir évite le gaspillage d’eau. Par ailleurs, la hausse de la consommation d’eau entraîne celle de lisier, « ce qui pourrait rendre la capacité de stockage insuffisant. »
(1) « Abreuvement des porcs : état des connaissances et conséquences sur le bien-être des animaux et la gestion des effluents ». « Actualisation des données sur la consommation d’eau individuelle et journalière des truies gestantes ».
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