Champagne-Ardenne Couverts sous pylônes

Lors de la reconstruction de la ligne électrique à 400 000 V qui relie Charleville-Mézières à Reims, RTE (1) et Symbiose (2) ont passé un partenariat pour préserver la biodiversité. Pour RTE, l’enjeu était d’intégrer cette infrastructure à son environnement. Pour Symbiose, l’objectif était d’impliquer les acteurs du territoire dans l’aménagement écologique des dessous de pylônes situés sur des parcelles de cultures, et de constituer des espaces de refuge pour la faune. Pour chaque projet, Symbiose fonctionne comme un guichet unique.

Ce sont 83 pylônes, dont 54 dans les Ardennes, qui ont été aménagés, avec une emprise moyenne au sol de 80 m².

Trois possibilités

Trois types de couverts possibles : herbacé (dactyle, pâturin commun, lotier, trèfle blanc…), fleuri (origan, grande marguerite, coronille bigarrée…) ou arbustif (prunellier, viorne obier, cornouiller sanguin…). Les coûts de l’implantation et du suivi, réalisés par une entreprise locale, sont pris en charge par RTE pendant deux ans. Au-delà, l’exploitant peut gérer le couvert moyennant une indemnisation de 53 € par an par pylône pendant six ans. Ou il le délègue.

À Ménil-Annelles (Ardennes), Sylvain Mahut a un pylône sur ses terres avec une emprise au sol de 144 m². « Je dois le signaler dans la déclaration Pac comme surface non productive, car supérieure à 100 m² », souligne l’agriculteur. Chasseur, il a implanté une haie il y a quinze ans. Il a tout de suite été partant après la réunion de présentation organisée par la chambre d’agriculture et Symbiose. Il a choisi un couvert arbustif en 2016. « J’aime bien voir le gibier dans la plaine, et ce couvert leur est plus favorable que les autres. »

(1) Réseau de transport d’électricité.

(2) Qui rassemble les acteurs champardennais pour la gestion de la biodiversité.