Des propositions pour le prochain plan loup
La Confédération paysanne et la Coordination rurale ont assisté le 3 juillet 2023 à la réunion du groupe national loup et annoncé leurs propositions pour le prochain plan national loup.
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« La gravité de la situation exige autre chose que la posture de la FNSEA et de ses satellites qui continuent d’entretenir le déni avec l’objectif de “zéro attaque” totalement démagogique et irresponsable qui mène l’élevage plein air, pastoral et herbager dans l’impasse », a insisté la Confédération paysanne dans un communiqué publié à la sortie de la réunion du groupe national loup 3 juin 2023.
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La Confédération paysanne estime que le prochain plan loup doit permettre :
- L’anticipation de la protection des troupeaux à l’échelle nationale ;
- Le financement de la protection des troupeaux pour les éleveurs et éleveuses volontaires ;
- Un financement à 100 % des mesures de protection.
Face à l’explosion de la prédation, un budget constant pour les cinq prochaines années serait insuffisant et irresponsable.
Plus de transparence
La Coordination rurale regrette de son côté le manque de transparence pour le recensement des loups. « La baisse du nombre de loup à 906 va impacter légèrement le quota de prélèvement (–2 loups), mais la situation est cette année différente puisque 62 loups ont déjà été prélevés, contre 35 en 2022 à la même date », observe Christian Provent, en charge du dossier sur la prédation pour l’organisation syndicale. Le responsable espère que cela n’impacte pas trop la fin de l’année. « Il faudra tirer des enseignements de ce prélèvement précoce », indique-t-il.
Selon lui, l’effectif lupin devrait être appréhendé à l’échelle du continent européen et non du pays. Il critique aussi la position des chambres d’agriculture qui ont quitté la réunion avec les « formations » du syndicat majoritaire. « Elles doivent représenter tous les éleveurs », déclare-t-il.
Des interventions graduelles
Si la Coordination rurale estime que la présence du loup est incompatible avec l’élevage, elle pense qu’il faut respecter le cadre réglementaire même si celui-ci ne lui convient pas. « Il faut envoyer un signal fort au prédateur avant qu’il attaque en pratiquant des effarouchements, explique-t-il. C’est la première action avant d’accéder à des tirs. »
500 loups reproducteurs
Pour les associations protectrices des animaux, comme Ferus, le seuil de viabilité du loup n’est pas atteint. « Le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) estime que le seuil « permettant la viabilité de l’espèce à long terme est estimé à 500 individus potentiellement reproducteurs et non 500 individus. » Ce seuil n’étant pas atteint, l’espèce ne peut pas être considérée comme dans un état favorable, souligne Ferus dans son communiqué du 3 juillet 2023.
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