Le Brésil déclare son premier foyer de grippe aviaire
Un cas de grippe aviaire a été détecté dans un élevage commercial de volailles pour la première fois au Brésil. La Chine a immédiatement stoppé ses importations de viande de poulet.
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Le Brésil était miraculeusement passé entre les gouttes mais c’est désormais terminé. Son ministère de l’Agriculture a annoncé ce vendredi 16 mai 2025 avoir détecté le tout premier cas de grippe aviaire dans un élevage commercial de volailles. La maladie a été déclarée dans une ferme de l’État du Rio Grande do Sul à la frontière argentine, détaille le communiqué. « Les mesures de confinement et d’éradication de l’épidémie prévues dans le plan national d’urgence ont déjà été lancées », précise le ministère.
L’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a annoncé avoir reçu le 15 mai 2025, « une notification faisant état d’une mortalité élevée et de signes neurologiques et digestifs dans un élevage de 17 000 reproducteurs. Dès le début de l’enquête menée par les services vétérinaires officiels, le site a été mis en quarantaine et les déplacements d’oiseaux et de produits […] suspendus. Les analyses […] ont permis d’identifier le sous-type de virus H5N1. » Une enquête épidémiologique est en cours.
Les animaux éliminés
Jusqu’à maintenant, seuls des oiseaux sauvages et ou des volailles de basses-cours privées avaient contracté la maladie. Le secrétariat à l’Agriculture de l’État du Rio Grande do Sul a annoncé sur Instagram l’euthanasie des animaux de l’élevage concerné et la mise en place d’une surveillance accrue dans un rayon de 10 kilomètres.
L’ABPA (1), principale organisation de l’élevage au Brésil, a écrit dans une note « compter sur la rapidité des mesures qui seront adoptées par le ministère et le secrétariat à tous les niveaux » pour que « tous les effets découlant de la situation soient résolus dans les plus brefs délais », espèrent-ils.
La Chine arrête ses importations
Et pour cause, la Chine a immédiatement réagi et mis fin à ses importations de viande de poulet pour une durée de 60 jours et pour tout le territoire brésilien, a confirmé le ministre de l’Agriculture, Carlos Fávaro, à la chaîne CNN Brasil. « Nous pensons qu’avec transparence et efficacité, nous pourrions rétablir les flux d’exportation, y compris avec la Chine, avant ces 60 jours », espère-t-il.
La Chine est le premier acheteur étranger de volailles du Brésil pour un chiffre estimé à plus d’un milliard de dollars par an. D’autres clients acheteurs comme le Japon, l’Arabie Saoudite ou les Émirats arabes unis ont suspendu seulement les importations de l’État du Rio Grande do Sul affirme le ministre.
(1) Association brésilienne des protéines animales.
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