Campagne 2021-2022 La FAO abaisse sa prévision de la production de céréales
La sécheresse dans plusieurs régions du globe conduit la FAO à abaisser de 29,3 millions de tonnes son estimation de la récolte mondiale de céréales de 2021. La production resterait supérieure de 18,7 millions de tonnes à celle de l’an dernier. Les stocks mondiaux sont également révisés à la baisse.
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Dans ses dernières prévisions publiées le 2 septembre 2021, la FAO, Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, évalue la production mondiale de céréales à 2 788 millions de tonnes pour 2021. C’est pour le blé que la révision à la baisse de la récolte est la plus marquée : 15,2 millions de tonnes de moins que dans les projections de juillet, pour arriver à une production de 769,5 millions de tonnes, 0,7 % en dessous de 2020.
L’impact des sécheresses sur le blé
Les hausses attendues au Brésil, en Ukraine et dans l’Union européenne, ne compensent pas « les effets négatifs de la sécheresse prolongée sur les perspectives de rendement aux États-Unis, au Canada et, dans une moindre mesure, au Kazakhstan », détaille la FAO. La météo défavorable dans la Fédération de Russie a aussi fait augmenter les pertes de cultures d’hiver et reculer les rendements.
La FAO revoit aussi à la baisse la récolte de céréales secondaires, de 13,7 millions de tonnes. Elle l’estime à 1 499 millions de tonnes. La progression par rapport à l’an dernier est de 1,3 %, soit 19,5 millions de tonnes. Cette baisse s’explique en grande partie par celle de la récolte de maïs attendue au Brésil et aux États-Unis, à cause d’un déficit prolongé de précipitations.
Même régime pour le maïs
« Il est à présent prévu que la production recule au Brésil en glissement annuel, mais celle-ci devrait tout de même encore augmenter aux États-Unis sur une base annuelle, précise la FAO. Les prévisions concernant la production de maïs en Argentine, en Ukraine et dans l’Union européenne ont été relevées, mais dans une mesure qui ne compense pas les baisses » prévues ailleurs.
Les conditions météorologiques favorables au maïs dans ces régions, « ont amélioré les perspectives de rendement et les évaluations récentes menées sur le terrain indiquent que la superficie devrait être plus importante que prévu en Argentine ». Quant à l’orge, la FAO réduit de 6 millions de tonnes sa prévision, tablant sur des rendements plus faibles aux États-Unis d’Amérique et au Canada.
Une utilisation en hausse
Du côté des débouchés, la FAO estime que « l’utilisation mondiale de céréales en 2021-2022 devrait atteindre 2 809 millions de tonnes et accuser un retrait de 1,7 million de tonnes par rapport à [ses prévisions de] juillet, mais elle devrait tout de même progresser de 1,4 % (40,1 millions de tonnes) par rapport à son niveau de 2020-2021, ce qui constituerait un nouveau record. »
Des stocks en repli
À la clôture de la campagne de 2021-2022, la FAO abaisse les stocks mondiaux de 27 millions de tonnes par rapport à 809 millions de tonnes. Ces stocks reculeraient ainsi de 0,9 %, soit 7 millions de tonnes, par rapport à leurs niveaux d’ouverture. « Le rapport stocks/utilisation des céréales en 2021-2022 devrait s’établir à 28,1 %, un niveau en recul par rapport à celui de 2020-2021. »
Pour le blé, la FAO estime que les stocks en fin de campagne diminueront de 2 % (5,8 millions de tonnes) par rapport à leurs niveaux d’ouverture. Ils s’établiraient à 284 millions de tonnes. Les stocks de blé en fin de campagne tomberaient ainsi à leurs plus bas niveaux depuis huit ans, et même depuis 40 ans au Canada.
Les stocks mondiaux en fin de campagne de céréales secondaires sont aussi revus à la baisse : de 14.3 millions de tonnes pour s’établir à 339 millions de tonnes. C’est 0,6 % de moins qu’au début de la campagne, soit 2 millions de tonnes par rapport à leurs niveaux d’ouverture. La majeure partie de cette révision à la baisse est due à un recul de 10,1 millions de tonnes des stocks mondiaux de maïs.
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