Une semaine avant le début de l’examen de la proposition de loi du député Grégory Besson-Moreau par la commission économique de l’Assemblée nationale, censée réformer la loi Egalim sur les négociations commerciales, les FNSEA et JA affirment à nouveau leur intransigeance sur les deux points qui leur paraissent essentiels :

  • Il n’est pas question pour eux de reculer d’un pouce sur la notion de transparence et de « non-négociabilité » des matières premières agricoles. Sans cela, « le mauvais jeu de dupes entre les industriels et les distributeurs perdurera », estiment les deux syndicats dans une déclaration commune à quelques heures d’un comité de suivi des relations commerciales ce 8 juin 2021. « Sans ces mécanismes, promis dans la proposition de loi, « chacun se renvoie inlassablement la responsabilité des prix n’assurant pas un revenu digne aux agriculteurs. »
  • À l’occasion de cette révision de la loi Egalim, les deux syndicats veulent renforcer la prise en compte des indicateurs de coûts de production et de marché dans les contrats. « Les indicateurs sont le meilleur moyen de faire reconnaître le prix du travail des agriculteurs dans les contrats, de l’amont à l’aval. Pour que ces outils fondamentaux issus des États-généraux de l’alimentation fonctionnent enfin, il est grand temps de rendre leur publication obligatoire et d’en faire la référence de la formation du prix dans les contrats », affirment la FNSEA et JA.

 

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Les agriculteurs pris en tenailles

Les dernières négociations commerciales, conclues dans le cadre de la loi Egalim, ont laissé un goût amer dans la bouche des deux syndicats : « Une nouvelle déflation des tarifs payés aux agriculteurs et dans le même temps, les prix des produits alimentaires en magasin qui progressent, selon l’Insee. Cherchez l’erreur ! » C’est ce que la FNSEA et JA comptent mettre en avant lors du comité de suivi de ces négociations, le 8 juin 2021 au soir.

 

« En dépit des avertissements du gouvernement et des contrôles accrus de la DGCCRF, la pression à la baisse sur les prix d’achat de la matière première agricole demeure. La proposition de loi visant à protéger la rémunération des agriculteurs ne peut plus être une option, elle doit corriger la loi Egalim avec fermeté et ambition », concluent la FNSEA et JA.