DeLaval augmente le rendement de son robot de traite

DeLaval fait évoluer son robot de traite V300 et lui apporte de nombreuses évolutions pour sa version de 2025. La première concerne la structure même du robot avec l’arrivée d’un design plus moderne et de nouvelles portes qui fluidifient les entrées et les sorties. Si l’emprise au sol est la même, l’espace à l’intérieur du robot est plus important. Cela permet de s’adapter à l’évolution de la génétique sur certaines races avec une taille moyenne des productrices qui augmente. L’auge a été revue afin de dégager 19 cm supplémentaires à l’intérieur du robot tout en augmentant son volume utile. Elle reste en inox mais est désormais monobloc. Le confort de l’éleveur est également amélioré avec un écran InControl plus grand et surtout plus réactif.

Vide constant au bout du trayon

La plus grande innovation sur le V300 2025 est l’arrivée du dispositif Flow Responsive Milking (FRM). Cette technologie fournit un niveau de vide constant et prédéfini à l'extrémité du trayon tout au long de la traite, quel que soit le débit de lait de chaque trayon. En effet, un débit d’éjection trop rapide entraîne une chute du vide. En maintenant un vide constant à l'extrémité du trayon à un niveau préréglé de 45 kPa, elle garantit un écoulement régulier du lait, évitant les interruptions dues aux changements de niveau de vide qui peuvent prolonger la durée de traite au-delà de ce que la vache peut produire. Au final, cela se traduit par des temps de traite plus courts. En test à la ferme expérimentale de Derval, le FRM a généré un gain de 30 à 50 s par traite avec une augmentation du débit d’éjection de 150 g/min. Le FRM est monté de série sur le V300 2025 et une mise à jour sera disponible pour les V300 plus anciens, d’ici à la fin de l’année.

Surveillance du troupeau

Le nouveau robot est assorti de la plateforme DeLaval Plus qui analyse les données de l’élevage avec l’intelligence artificielle maison Deep Blue. Avec sa base de données basée sur 15 millions de lactations, DeepBlue est en mesure de prédire les risques de maladie pour les cétoses, mammites, métrites, hypocalcémie, pneumonie…De plus, le dispositif est capable de mesurer l’adaptabilité de chaque vache au robot et d’indiquer les points d’amélioration pour chaque productrice, afin notamment d’assister l’éleveur dans la gestion des réformes.

Compteur de cellules en temps réel

La dernière grande nouveauté sur le robot est l’arrivée du Milk Cell Analysis (MCA), un compteur de cellules en temps réel. Cette solution est proposée en option, tout comme le module pour la reproduction qui analyse la progestérone. Le module prélève 35 ml de lait par traite et les envoie au MCA. Le diluant et le réactif utilisés ne sont pas nocifs et peuvent donc être envoyés dans les égouts. Le réactif colore l’ADN des cellules somatiques afin de réaliser un comptage précis. Cette solution est plus précise que celle de la conductivité puisqu’elle permet de détecter la présence de cellules somatiques, qui seraient autrement « noyées » dans une moyenne de conductivité. La fréquence d’analyse est déterminée par l’éleveur, selon le statut de son troupeau. L’approvisionnement en réactif et en diluant est géré directement par DeLaval, en fonction de l’état des stocks chez l’éleveur. DeLaval estime le coût d’une analyse à 3 ou 4 centimes. Le constructeur recommande d’effectuer des analyses a minima en fin de lactation afin d’éviter de recourir à l’usage systématique d’antibiotiques au tarissement.