Selon la première estimation de la récolte de 2023, au 1er juin, les surfaces implantées en concombre augmenteraient de 4 % sur un an, à 1 099 hectares (ha), relève Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans une note d’Infos rapides publiée le 28 juin 2023.
Forte augmentation de la production dans le Centre-Ouest
Cette hausse des surfaces implantées en concombre s’explique par celle des surfaces sous serres, les surfaces en plein air étant stables.
Dans le même temps, la production nationale de concombres en 2023 est estimée à 169 900 tonnes, soit une hausse de 2 % sur un an. Elle serait plus forte dans le bassin Centre-Ouest, avec une augmentation de 14 %, que dans le bassin Sud-Est avec +3 %.
Les récoltes seraient plus particulièrement supérieures sur la période du printemps mais en diminution à partir de septembre.
Une météo peu propice à la consommation
Sur les premiers mois de la campagne (février et mars), les cours du concombre et les prix à la production sont très élevés, supérieurs de 30 à 60 % à la moyenne de 2018 à 2022. La montée en puissance des récoltes à partir de mars et une demande peu soutenue par une météo pluvieuse et fraiche se traduisent par un marché en surplus.
Les prix du concombre baissent fortement en avril et mai : en mai, ils sont inférieurs de plus de 25 % aux niveaux de mai 2022 et de la moyenne de 2018 à 2022.
À la fin de mai et au début de juin, le concombre est déclaré en crise conjoncturelle par le RNM pendant trois jours.
De janvier à avril 2023, si les importations sont à peu près stables, les exportations augmentent de plus de 10 %, en particulier en mars et avril, contribuant à alléger le marché intérieur. Le déficit du commerce extérieur se réduit.