Sur le premier mois de l’année 2025, le niveau des abattages français de porcs augmente de 1,8 % en têtes sur un an, avec un total de 1 949 000 porcins abattus. Il est toutefois en repli de 1,9 % par rapport à la période de 2020-2024. Au total, 1 907 000 porcs charcutiers (+1,8 % sur un an), 16 000 porcelets (+11,7 %) et 26 000 coches et verrats (-3,3 %) ont été abattus en janvier 2025.
« Comme chaque année, l’activité est plus dynamique qu’en décembre, conséquence des reports d’enlèvement des porcs dans les élevages liés aux jours fériés de la fin d’année », constate Agreste, le service de la statistique du ministère de l’agriculture dans une note d’Infos rapides diffusée le vendredi 28 février 2025.
Un cours du porc au-dessus de sa moyenne quinquennale
À 1,92 €/kg de carcasse en janvier 2025, le cours moyen du porc français dépasse de 11,3 % celui de la moyenne quinquennale de 2020-2024. « L’année démarre sur la base d’un cours du porc toujours bien orienté », malgré un repli affiché par rapport à 2024, estime Agreste. « Janvier est le mois des offres promotionnelles qui permettent d’écouler les volumes issus des reports d’abattage ».
Par ailleurs, le prix des aliments pour porcins est stable depuis le mois de novembre. En décembre 2024, il est en retrait de 4,7 % sur un an tout en restant supérieur de 3,1 % au niveau moyen de 2019-2023. Sur l’ensemble de l’année 2024, il dépasse de 5 % la moyenne quinquennale et recule de 11,2 % par rapport à 2023.
Hausse de la consommation de viande porcine
En décembre 2024, la consommation apparente de viande de porc progresse de 1,6 % sur un an. Sur le cumul de l’année 2024, elle se redresse de 1,4 % (après -3,7 % en 2023), « portée par l’augmentation des volumes en abattoirs (+ 1,2 %) et le ralentissement du prix à la consommation (+ 1,5 % après + 9,5 % en 2023) », souligne Agreste.
Le déficit du commerce extérieur de la viande porcine se creuse en volume : -28,1 milliers de tec contre -23,2 milliers de tec en 2023, avec une hausse des importations (+ 1,4 %) supérieure à celle des exportations (+ 0,6 %). En valeur, le déficit commercial français atteint -609,3 millions d’euros pour l’année 2024 (-551,1 millions d’euros en 2023), en raison de la hausse des importations (+ 1,2 %) et de la contraction des exportations (-2,1 %).