Sur le mois de septembre 2024, les abattages français de porcins sont restés quasi stables en têtes sur an (–0,3 %). En revanche, ils s’affichent en nets retraits comparativement aux abattages moyens de ces cinq dernières, avec –4,2 % sur la période de 2019-2023. C’est le constat que dresse Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans sa note d’Infos rapides diffusée le 31 octobre 2024.

Un cours du porc toujours soutenu

Au total, 1,86 million de porcs français ont été abattus en septembre, dont 1 863 000 porcs charcutiers, 25 000 coches et verrats et 17 000 porcelets. « À 94,8 kg/carcasse en moyenne, le porc charcutier s’alourdit face à une offre porcine restreinte et une demande portée par les traditionnelles opérations de promotion de la rentrée », souligne Agreste. Il dépasse de 2 % celui de l’an dernier et de 2,5 % celui de la période de 2019-2023.

En cette période habituelle de baisse saisonnière de la production, le cours moyen du porc français s’établit toujours à un niveau soutenu, à 2,11 €/kg. Il est supérieur de 11,8 % à la moyenne quinquennale. Le cours perd toutefois 0,09 €/kg sur un mois, « dans un contexte de compétitivité accrue à l’exportation et sur le marché français entre les opérateurs de la filière ».

En août 2024, l’indice du prix de l’aliment pour porcins se maintient sur un mois tout en restant supérieur de 3,9 % au niveau moyen de ces cinq dernières années.

La consommation de viande porcine en repli sur 5 ans

En hausse sur un an depuis le mois d’avril (+3,1 % en moyenne), la consommation de viande de porc progresse de 0,9 % entre août 2023 et août 2024. Elle est cependant en recul de 1,8 % par rapport aux niveaux moyens de la période de 2019-2023.

En parallèle, le déficit extérieur de viande porcine atteint –2 400 tec (tonne-équivalent carcasse) tandis que le solde du commerce extérieur était à l’équilibre en août 2023. Selon le ministère, cela est la conséquence d’une baisse des exportations plus importante que celle des importations, respectivement de –5 200 tec et –2 800 tec. Enfin, le déficit se creuse en valeur : –56,2 millions d’euros, contre –54,4 millions d’euros en 2023.