« La volaille française est riche de sa diversité d’espèces et de systèmes d’élevage, estime Jean-Michel Schaeffer, le président de l’interprofession de la volaille de chair, l’Anvol. Elle est presque omniprésente en grande surface pour la consommation à domicile, qui reste stable. Pour autant, un poulet sur deux consommé en France est importé. »

« La production intérieure n’a pas su accompagner la croissance de la consommation »

« La production intérieure n’a pas baissé, mais elle n’a pas su accompagner la croissance de la consommation, poursuit-il. Cette dernière se fait essentiellement au niveau des produits transformés et de la restauration hors domicile (RHD). Sur ces segments, les viandes importées à bas prix se sont nettement imposées, et leur part ne cesse de progresser depuis une quinzaine d’années. »

« Si l’on veut regagner de la souveraineté alimentaire, il faut être capable de produire davantage de poulet standard, et d’investir sur le long terme, prévient Jean-Michel Schaeffer. Mais cela nécessite un engagement des acteurs de la RHD, car les investissements sont lourds : il faut compter 100 millions d’euros pour construire un abattoir. La part croissante des viandes d’importation n’est pas propre à la France. À l’échelle européenne, un quart des filets de poulet consommés sont importés de pays tiers. »