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Une « pression commerciale intenable » en pomme de terre d’industrie

L’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) dénonce une « chute brutale des prix sur le marché libre de l’industrie », un signal qui « est voulu », estime-t-elle.

L’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) dénonce une « chute brutale » du marché libre de l’industrie et la « révision unilatérale des volumes imposée par un opérateur belge majeur », alors que les plantations s’approchent.

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« Une pression commerciale intenable » : c’est ce que dénonce l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) dans un communiqué diffusé le 5 mars 2025. Alors que les chantiers de plantation vont bientôt commencer, l’UNPT pointe du doigt deux éléments qui « plongent les producteurs dans une incertitude totale ».

Baisse des prix et révision de contrats

D’une part, la « chute brutale des prix sur le marché libre de l’industrie », un signal qui n’est pas un « simple ajustement conjoncturel » mais « voulu », assure l’UNPT. Cela « s’inscrit dans une stratégie de pression sur les engagements contractuels, actuels et futurs ». Le syndicat affilié à la FNSEA donne l’exemple de la baisse de « 40 % en un mois du prix de référence de la variété industrielle Fontane ».

D’autre part, la « révision unilatérale des volumes imposée par un opérateur belge majeur ». Dans un message posté sur X, Patrick Legras, responsable de la section des pommes de terre de la Coordination rurale, précise qu’il s’agit de la société Clarebout. L’entreprise belge dispose d’un nouveau site à Dunkerque (Nord), entré en production il y a un an environ. Ainsi, selon l’UNPT, l’entreprise « impose une réduction unilatérale de 10 à 20 % des engagements de tonnage initiaux, tout en feignant une ouverture pour ajuster les surfaces aux volumes de plants ». Patrick Legras, évoque, lui, des baisses de 10 à 30 %.

Demande de dialogue structuré

« Plus largement, en refusant tout dialogue structuré avec les producteurs et leurs organisations, certains opérateurs menacent l’équilibre futur du marché en favorisant les facteurs de surproduction, estime l’UNPT. Une gestion pragmatique et concertée du développement des surfaces aurait permis d’éviter cette impasse dans laquelle se retrouve aujourd’hui toute la production. »

Le syndicat « encourage les producteurs à s’appuyer sur des filières structurées et à se méfier des offres émanant de partenaires aux engagements incertains ». Il appelle également l’État et les collectivités territoriales « à instaurer un cadre de concertation structuré entre producteurs et industriels, dans l’esprit des accords interprofessionnels. »

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