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Un climat plus chaud et humide pour les cultures européennes

« En plus d’être défavorables aux cultures, les champs trop humides ne peuvent pas être travaillés et sont difficiles d’accès, ce qui entraîne des retards dans la fertilisation », rappelle la Commission européenne.

Selon la Commission européenne depuis le début de janvier 2024, les conditions climatiques ont été selon les zones plus chaudes que d’habitude, mais aussi plus arrosées.

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« Des conditions plus chaudes que d’habitude ont prévalu dans la plupart des régions de l’Europe, mais plus nettement dans le Sud », a constaté la Commission européenne le 26 février 2024 dans son bulletin mensuel de suivi des cultures en Europe. En parallèle, des conditions plus humides que d’habitude ont été observées dans les régions du Nord-Ouest, du Centre-Nord et de l’Est. Des déficits pluviométriques marqués ont malgré tout été observés dans plusieurs parties des régions de la Méditerranée et de la mer Noire.

Synthèse des anomalies météorologiques qui ont marqué la période examinée, du 1er janvier au 18 février 2014. en Europe. Capture du bulletin Mars de la Commission européenne. - Rayures bleues claires : surplus de pluie ; rayures rouges : déficit de pluie ; points rouges : sécheresse ; points jaunes : surplus d'accumulation de températures. (© Comission européenne)

Entre excédent de pluies…

La Commission européenne note un surplus persistant de précipitations dans les pays du Benelux et dans le nord-ouest de l’Allemagne, même s’ils sont bien que moins extrêmes que les mois précédents. Et d’ajouter : « Une situation similaire est signalée au Danemark et dans le sud-est de la Suède, encore aggravée par des pluies intenses les 5 et 6 février. »

En plus d’être défavorables aux cultures, les champs trop humides ne peuvent pas être travaillés et sont difficiles d’accès, ce qui entraîne des retards dans la fertilisation. Les excédents de précipitations observés dans l’est de l’Allemagne, en République tchèque, en Pologne, au Belarus, dans l’ouest de l’Ukraine, dans le centre de la Roumanie et en Russie européenne, n’ont toutefois pas suscité d’inquiétude pour les cultures.

… et déficit

Les déficits pluviométriques ont affecté les cultures d’hiver dans le sud-est de la Roumanie et le nord-est de la Bulgarie, où les précipitations au cours de la période considérée ont été inférieures à la moyenne à long terme.

Dans certaines régions méditerranéennes côtières de l’Espagne, le déficit pluviométrique s’est encore aggravé, au détriment des cultures et des réserves d’eau. Ce déficit et les températures exceptionnellement élevées dans les régions du grenier à blé de la Grèce n’ont pas affecté les cultures grâce à des réserves suffisantes d’humidité du sol.

Dans de nombreuses régions de l’Italie, on est entre la troisième et la cinquième période la plus sèche enregistrée depuis 1991. En Sicile, des déficits pluviométriques de longue durée ont été combinés à des températures supérieures à la moyenne dans des zones où la disponibilité de l’eau est limitée. La sécheresse a également persisté au Maroc et dans l’ouest de l’Algérie, ce qui a eu de graves répercussions sur les prévisions de rendement des céréales.

Plus vulnérables au gel

Depuis la mi-janvier, le sud-est de l’Allemagne, l’Autriche, la République tchèque et la Slovaquie ont connu des températures exceptionnellement douces. En Slovénie, en Croatie, en Hongrie, en Roumanie et en Bulgarie, les températures moyennes journalières ont dépassé la moyenne de 4°C, voire de 6°C dans certaines régions. La zone d’accumulation des excédents de température s’est étendue à l’est jusqu’au sud de l’Ukraine et aux parties méridionales de la Russie européenne.

Des températures élevées ont également persisté dans toutes les régions de l’Italie, faisant de la période examinée l’une des cinq plus chaudes enregistrées depuis 1991. Au Portugal, en Espagne et dans les principales régions de cultures de la Grèce, les températures ont été parmi les plus élevées jamais enregistrées, mais la plupart du temps sans causer de problèmes pour les cultures en place.

« Ces températures exceptionnellement élevées à cette époque de l’année tendent à favoriser le développement des cultures, en particulier des peuplements semés tardivement, mais provoquent également un dessèchement des cultures d’hiver, ce qui les rend plus vulnérables aux vagues de froid », prévient la Commission européenne.

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