Circuits courts Les projets des repreneurs des Moulins de Perrine
Aux Moulins de Perrine en Haute-Garonne, trois jeunes céréaliers produisent et vendent farine, huile, pâtes, pains et biscuits.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Créés en 1998 à Auriac-sur-Vendinelle, par les Alibert, une famille d’agriculteurs visionnaires, les Moulins de Perrine ont été rachetés en 2020 par Baptiste Marquié, Dorian Biffi et Jonathan Izard, trois jeunes céréaliers du Lauragais. « Les anciens propriétaires sont des gens de terrain. Ils souhaitaient que l’entreprise soit reprise par des agriculteurs et que les emplois soient préservés, raconte Baptiste. Nous sommes partis à trois sur ce projet pour limiter les risques financiers, et parce qu’à plusieurs on confronte les avis et on a plus d’idées. »
Du pain préparé tous les jours
Avec ses sept moulins à meule de pierre et sa presse à huile, l’entreprise transforme artisanalement, chaque année, 110 tonnes de blé tendre, 80 tonnes de blé dur, 50 tonnes de tournesol, mais aussi maïs, colza, sarrasin, épeautre, seigle… Elle propose différentes farines, des huiles pures et en mélanges, ainsi que des pâtes. Le tout, entièrement conditionné à la main.
Un boulanger et son apprenti préparent du pain tous les jours, mais aussi des gâteaux secs, des pâtes à tarte, et des quiches et pizzas sur commande. De plus, 120 kg de cookies sont ainsi envoyés, chaque mois, à un magasin parisien. Le point de vente, enfin, commercialise fruits et légumes, viande, charcuterie, laitages, miel… issus de fermes voisines. Le client a tout sous la main pour faire ses courses.
Un projet de nouveau moulin
Baptiste, Jonathan et Dorian projettent d’investir dans un nouveau moulin et une ensacheuse, de manière à alléger un peu le travail manuel, et développer la vente de sacs de 25 kg demandés par les boulangers.
Pour diversifier leur gamme, pour le moment 100 % conventionnelle, ils dédieraient un outil à la fabrication de farine de blé tendre bio. Les grains pourraient provenir de chez Baptiste, dont les céréales sont cultivées en bio depuis 2015.
« Les clients veulent du local et du contact »
Les trois exploitations étant certifiées HVE (haute valeur environnementale), le logo apparaîtra bientôt sur les étiquettes, au côté de la mention « Origine Lauragais garantie », récemment rajoutée.
« Ce que cherchent vraiment les clients, ce sont des produits locaux et aussi un contact, ajoute Baptiste. Nous voulons organiser de grandes fêtes conviviales et développer les visites couplées de nos fermes et de notre outil de transformation et de vente. Nos premiers tests ont été très appréciés. »
Pour accéder à l'ensembles nos offres :