Sia : la 50e édition de la vitrine de l' Sia : la 50e édition de la vitrine de l'agriculture

La 50e édition du Salon international de l'agriculture (Sia) ouvrira ses portes le 23 février Porte de Versailles à Paris. Le « Salon préféré des Français » espère franchir la barre des 700 000 visiteurs cette année. Pas de thème particulier pour ce jubilé, mais les exposants ont vu grand.

SEPT ESPÈCES À L'AFFICHE

C'est non pas une, mais sept espèces animales qui sont à l'honneur sur l'affiche : une vache normande, un âne de Provence, une chienne berger de Beauce, une chèvre alpine, une jument percheronne, un bélier mérinos de Rambouillet et une cochette cul noir limousin. Les visiteurs pourront les découvrir à l'occasion de l'une des dix visites à thème proposées au public, mais ils devront pour cela arpenter les cinq pavillons consacrés à l'élevage. En effet, l'immense hall 1, qui regroupait la majorité des animaux, est désormais fermé. Symbole malheureux, alors que l'élevage traverse une crise profonde, il est voué à la destruction, pour laisser la place à un vaste projet immobilier...

LES INCONTOURNABLES

Le Concours général agricole (CGA). Ce temps fort du Sia se déroulera sur les rings des différents halls. Cette année, 2 300 animaux de 370 races concourront et près de 1900 éleveurs y participeront. Outre les animaux, 16 000 vins et 4 000 autres produits du terroir seront en compétition. Le concours de jugement des animaux par les jeunes, en races ovine et caprine, se déroulera les 27 février et 1er mars.

Fermes grandeur nature. Le Sia se veut pédagogique, en particulier à l'adresse du jeune public. Cette année, deux fermes grandeur nature seront reconstituées. Celle de l'Odyssée végétale, dans le hall 2, réunira plus de 100 variétés différentes de cultures. Dans le hall 4, la ferme pédagogique accueillera des animaux, passera en revue leurs activités et montrera les soins à leur apporter.

Le végétal. « Poumon du Sia », les cultures prendront leurs quartiers dans le pavillon 2. L'objectif : présenter leur diversité, ainsi que leurs débouchés, alimentaires et autres. Les exposants rivaliseront d'idées pour attirer le public, jeune et moins jeune. La filière du sucre mettra en scène Miss Better, et jouera sur la gourmandise des desserts. Interfel (fruits et légumes) aura ses deux mascottes, Frutti et Veggi.

L'animal. Dans le pavillon 3, consacré aux bovins, les stands de la génétique, de l'Institut de l'élevage et des interprofessions voisineront avec ceux de Charal, Danone et Carrefour. Le stand d'Interbev, l'interprofession bétail et viande, sera placé sous le thème « La viande : des métiers, une passion ». Les grands maillons de la filière, de la production à l'assiette en passant par la transformation, seront mis en scène. Un espace intitulé « La viande à table ou sur le pouce » sera dédié à l'art de la découpe, démonstrations à l'appui. Un espace à destination des 6-12 ans, « La planète, les hommes et les bêtes », mettra en scène l'élevage de la famille Jolipré... Le Cniel (interprofession laitière) présentera les atouts de la filière laitière à l'aide de jeux interactifs, tel « Le grand parcours du lait », un jeu de l'oie revisité pour découvrir le patrimoine alimentaire français et le bénéfice santé des produits laitiers.

Enseignement. Le ministère de l'Agriculture veut, quant à lui, mettre l'accent sur la promotion de l'enseignement agricole et sur les formations pour « produire autrement ».

Image. Le ministre, Stéphane Le Foll, compte sur les organisateurs et les exposants pour donner une image de modernité et de diversité, plus conforme aux évolutions réelles de l'agriculture que les images d'Epinal souvent utilisées.

Festif. Un grand dîner populaire doit avoir lieu le 1er mars, avec chapeau de paille de rigueur ! Enfin, il sera toujours temps d'aller faire un tour du côté des « Régions » et des « Délices du monde », dans les trois halls dédiés.

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