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3. « Avec un coût de concentrés à 31 €/1 3. « Avec un coût de concentrés à 31 €/1 000 l, difficile de faire mieux »

Pour économiser l'aliment, les frères Peureux misent sur la drêche de brasserie.

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En 2001, le Gaec de la Héronnière, situé à Paroy-sur-Saulx (Haute-Marne), investit dans une mélangeuse Keenan. Leur commercial leur propose alors une solution pour réduire le coût des concentrés dans la ration : la drêche de brasserie. Séduits par l'idée, les trois associés, Mickaël, Jean-François et Bruno Peureux, se lancent. « Le troupeau compte une centaine de prim'holsteins, explique Mickaël. Dès que la drêche a été intégrée à la ration, nous avons constaté son effet lactogène. C'est un produit fiable, qui a l'avantage d'être constant dans le temps, à 22 % de MS. Nous l'avons adopté sans jamais l'arrêter. Aujourd'hui, notre production est de 9 220 litres de lait pour un TB de 40,2 et un TP de 33,1. »

UNE REMISE EN QUESTION ANNUELLE

Depuis plus de quatre ans, Jean-Philippe Bay, conseiller à la chambre d'agriculture de Haute-Marne, suit le Gaec. « Chaque année, l'utilisation des drêches est remise en question selon des critères économiques, détaille-t-il. L'élevage n'est jamais contre de nouvelles idées pour améliorer son coût de production. Malgré la variation des prix, le cours des drêches reste toujours le plus intéressant pour limiter les charges alimentaires. Le coût du concentré est de 31 €/1 000 l. Cela fait donc dix ans que le Gaec passe commande. » Cinq camions de 27 tonnes livrent la marchandise au printemps. La période est plus favorable en termes de prix. Le stock est ajusté pendant l'hiver. La drêche est conservée à l'extérieur, sous bâche. « Le silo est légèrement en pente, souligne Mickaël. Nous laissons les jus s'écouler dans la fosse. C'est une contrainte en moins pour le stockage. Pour les conserver, il faudrait ajouter de la paille en sous-couche. Pour la ration, cela ne poserait pas de problème mais c'est une logistique supplémentaire à gérer à la livraison des camions. »

AUCUN PROBLÈME D'APPROVISIONNEMENT

Le Gaec de la Héronnière n'a jamais rencontré de problème lié à l'approvisionnement. « La drêche de brasserie est disponible de façon continue, poursuit Bruno. Si le prix du colza est trop élevé, il nous arrive de commander un aliment constitué d'un mélange de drêches déshydratées et semi-humides, distribué par un fabricant. » Cet aliment permet aux associés d'ajuster la ration en diminuant leur consommation de tourteau de colza, mais en gardant la même quantité de drêches de brasserie. « La difficulté avec ce type de produit reste le stockage, reprend-il. La dernière livraison a mal vieilli. Le dessus a pourri. Nous avons craint de voir se développer des germes pathogènes. Cela aurait été problématique, d'autant plus que nos 840 000 litres de quotas sont transformés en AOC Brie de Meaux. »

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