Login

Pomme de terre Bien calculer les besoins en P et K

La pomme de terre est une culture très exigeante à la fois en phosphore et en potasse. Il convient de bien déterminer les doses nécessaires et de les apporter au plus près de la levée.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

 

 

Avec 1,5 kg de P2O5 et 6 kg de K2O prélevés par tonne de tubercules, les besoins de la pomme de terre en fumure de fond sont très importants. Quatre critères permettent de les calculer au plus juste.

Une culture très exigeante

La pomme de terre étant très exigeante à la fois en phosphore et en potasse, la fumure de fond est un poste à ne pas négliger. Une bonne alimentation en potasse améliore la qualité des tubercules (abaissement de la teneur en sucres réducteurs et de la sensibilité au brunissement enzymatique) et réduit leur sensibilité aux endommagements (noircissement interne en particulier). Le phosphore est un facteur de précocité et favorise le développement racinaire. L'absorption de la potasse par la pomme de terre commence dès la levée, alors que celle du phosphore n'est effective que 30 jours après.

Quatre critères pour le calcul

Le calcul des apports tient compte de l'exigence de la culture, des teneurs en P et K données par l'analyse de sol, du nombre d'années sans apport et du devenir des résidus du précédent. Etant donné que la plante est très exigeante, l'impasse est impossible. En sol normalement pourvu, c'est-à-dire avec une teneur du sol supérieure à la teneur de seuil, on apporte une fumure d'entretien équivalente aux exportations et en sol pauvre, une fumure plus élevée afin d'accroître la teneur du sol. Pour calculer les doses nécessaires, il faut tout d'abord voir si les teneurs en P et en K données par l'analyse de sol sont inférieures ou supérieures à la teneur seuil établie pour le type de sol concerné. Les deux autres parties donnent les coefficients multiplicateurs en fonction de la teneur du sol, de l'issue des résidus du précédent et du nombre d'années sans apport phospho-potassique. Il suffit ensuite d'appliquer les formules ci-contre figurant dans le cadre rouge.

Forme et date d'apport

«Nous conseillons maintenant d'apporter la fumure phospho-potassique au plus près des besoins de la plante, c'est-à-dire avant plantation ou avant buttage et non plus sur les chaumes du précédent», précise Sophie Vallade, de l'ITCF-ITPT. Quant au choix de la forme, des essais réalisés en 2001 montrent qu'il n'y a aucune différence de rendement entre le chlorure de potassium et le sulfate de potassium. Ils sont tous les deux très solubles. «Aucun effet phytotoxique sur la levée n'a été mis en évidence avec le chlorure comme on l'entend souvent. En revanche, le taux de matière sèche est inférieur d'un point avec cette forme. Pour le phosphore, le superphosphate, le phosphate diammonique et le phosphate bicalcique peuvent être utilisés dans toutes les situations. Le phosphal est à réserver aux sols basiques, mais ne vaut pas un superphosphate, tandis que les scories présentent un intérêt en sols acides car elles contiennent du calcaire. Le phosphate naturel est déconseillé car il n'est pas assimilable par la plante.»

[summary id = "10022"]

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement