La filière des fruits tire la sonnette d La filière des fruits tire la sonnette d'alarme
Chiffres à l'appui, la FNPF démontre que le projet de règlement va accentuer les impasses techniques.
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Les producteurs de fruits et légumes continuent de monter au créneau pour dénoncer le projet de règlement relatif à la mise sur le marché des produits phytosanitaires. Selon eux, l'absence de molécules ou de solutions de remplacement laisse la voie libre au parasistisme et aux maladies, entraînant une baisse significative de la production et une augmentation du prix.
Impasses techniques
Dans une synthèse sur les conséquences de ce projet de règlement, la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF) s'alarme de la situation, d'autant plus que «la protection phytosanitaire des cultures fruitières est déjà très fragile, puisque 52% des usages peuvent être considérés comme ne permettant pas une maîtrise acceptable et durable des maladies et ravageurs». La FNPF démontre, en se fondant sur une analyse du CTIFL (1), que de 20 à 43% des substances actives autorisées seraient retirées en suivant la proposition de la Commission, et de 69 à 87% selon celle du Parlement. Des suppressions de molécules qui entraîneraient des situations d'usages vides, évaluées entre 45 et 75%, «ce qui conduirait à des impasses techniques et à l'abandon de certaines productions». La FNPF cite l'exemple du pommier pour lequel l'usage de l'éclaircissage est menacé. «L'éclaircissage manuel seul est incompatible avec la viabilité ou la durabilité économique du verger puisqu'il correspond à une augmentation de charges de plus de 12% (coût de la main-d'oeuvre), soit environ 16.000 €/ha », estime-t-elle.
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CTIFL: Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes.
Dépassement de certaines LMR«0,7% des échantillons de céréales et 4,7% des échantillons de fruits et légumes contiennent des concentrations de pesticides supérieures au plafond des limites maximales de résidus (LMR).» Ces chiffres sont issus d'un projet de rapport de la Commission européenne sur une étude de 2006, rendu public par le Mouvement pour les droits et le respect des générations futures (MDRGF), dont la version officielle devrait paraître prochainement. Selon le rapport, dans l'Union européenne, 49,5% des échantillons de fruits et légumes et 27,2% de ceux de céréales contiennent des pesticides. (F. M.) |
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