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Les négociants passent à l'action Les négociants passent à l'action

Les opérateurs, rejoints par les producteurs, ont dénoncé l'impossibilité d'exporter des veaux de huit jours, faute de certificats d'exportation.

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Les commerçants en bestiaux en ont marre de regarder passer les camions chargés de petits veaux allemands destinés aux engraisseurs espagnols. C'est le message qu'ils ont délivré aux préfets d'Auch (Gers) et de Rodez (Aveyron), vendredi dernier. Leur cible: la Direction générale de l'alimentation qui, selon eux, bloque la délivrance des certificats indispensables aux opérateurs français pour commercer avec nos voisins catalans.

C'est donc accompagnés de petits veaux et ralliés par les éleveurs que les négociants se sont installés devant les directions départementales des services vétérinaires (DDSV). «Nous avions une soixantaine de veaux à Rodez, estime Jean-Paul Boyer, vice-président de la Fédération française des commerçants en bestiaux (FFCB). Ce sont des animaux qui nous restent sur les bras et qui sont voués à l'euthanasie à cause de l'entêtement dont fait preuve l'administration française.» Les manifestants se sont ensuite rendus devant les préfectures. «Nous avons pu rencontrer le préfet et lui remettre le constat d'huissier réalisé au début de la semaine attestant du refus des DDSV de nous délivrer des certificats pour l'exportation, reprend Jean-Paul Boyer. Je l'ai prévenu que nous allions porter plainte pour cette entrave illégale au commerce.»

Hors la loi

Les négociants mettent en avant une lettre de la Commission européenne assurant que les mouvements d'animaux entre zones réglementées des différents Etats membres sont possibles sans contrainte particulière. Ce qui n'est aujourd'hui pas possible entre le sud-ouest de la France et la Catalogne, deux zones réglementées à cause des sérotypes 1 et 8. «L'administration française est hors la loi et il n'est pas possible de laisser à sa tête un hors-la-loi», martèle Jean-Paul Boyer, en visant directement le directeur général de la Direction générale de l'alimentation.

 

Pas d'accord bilatéral

La FFCB refuse aussi tout accord bilatéral avec l'Espagne ou l'Italie qui imposerait des contraintes supplémentaires pour le commerce par rapport à la réglementation existante.

 

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