, la production d’abricots reculerait de 30 % par rapport à la récolte de 2019 et à la moyenne des récoltes de 2015 à 2019. Il s’agirait de la production la plus faible depuis douze ans, après la récolte de 2008, frappée par un gel sévère. L’hiver exceptionnellement doux de 2019-2020 a entraîné des anomalies dans la floraison et la nouaison. Le gel printanier qui a suivi a touché le couloir rhodanien et la Provence.

 

© Agreste
© Agreste

Même baisse chez nos voisins

Selon Medfel, la récolte européenne 2020 chuterait de 37 % sur un an et de 28 % par rapport à la moyenne 2014-2018. Il s’agirait de la plus faible production européenne depuis 2003, conséquence d’une floraison peu abondante et de gels printaniers dans les principaux bassins de production. En Italie, une demi-récolte est prévue par rapport au niveau moyen. La production espagnole reculerait de 15 % sur un an.

Les exportations ont chuté en 2019

Selon le ministère de l’agriculture, sur la campagne 2019 (juin à août), les prix à la production de l’abricot sont inférieurs de 9 % à ceux de 2018 et de 2 % à la moyenne 2014-2018.

© Agreste
© Agreste

En 2019, contrairement à l’année précédente, le marché intérieur a peu souffert de la concurrence espagnole, en raison d’une récolte limitée dans ce pays. Les cours ont pâti du ralentissement des ventes et des lots marqués par la grêle ou la canicule.

La concurrence sur le marché européen a été vive, en raison de l’importance de la récolte italienne. Sur la campagne, les exportations chutent d’un quart par rapport à 2018, après une baisse équivalente en 2018. Elles se réduisent de plus de la moitié par rapport à la moyenne 2014-2018 (- 57 %).

L’excédent des échanges s’érode de nouveau en volume sur un an, malgré une contraction des importations. Il est ainsi dix fois moins élevé que le niveau moyen 2014-2018 (3 000 tonnes contre 30 000 tonnes).