Jean-François Guihard, président d’Interbev, Patrick Bénézit, président de la FNB, et Jean-Paul Bigard, trésorier d'interbev et représentant de Culture viande, ont été reçus par Bruno Le Maire ce lundi 5 juin 2023 à 9 heures. Objectif ? Présenter les bienfaits de l’élevage français sur l’environnement, mais surtout demander un plan de soutien à la filière. En pleines négociations commerciales avec les industriels, le ministre souhaite réduire les prix alimentaires. « Nous demandons que la viande soit exclue des négociations à la baisse, explique Patrick Bénézit à La France Agricole. Actuellement, nous ne couvrons pas nos coûts de production, et la filière continuera d’être menacée si les cotations diminuent. »
Plan de relance accepté
Ces demandes, Bruno Le Maire les a écoutées. « Il était d’accord sur l’ensemble de nos arguments. Pour certains, il les a lui-même mis en avant », indique le président de l'association spécialisée de la FNSEA. Les deux professionnels ont souligné la nécessité d’un plan de relance pour la filière de l'élevage, que « Bruno Le Maire a accepté ». Maintenant, il s’agit de le construire. « Selon nous, ça commence par des prix rémunérateurs », insiste Patrick Bénézit.
Menace du libre-échange
Les craintes de la concurrence des traités de libre-échange sont aussi venues sur la table. Encore une fois, le ministre se range du côté de la filière de la viande. « Il était d’accord avec nous : un kilo de viande qu’on ne produit pas est un kilo de viande qu’on importe. » Cette menace pèse d’autant plus que de nouveaux accords avec l’Australie sont en cours de négociations.
Enfin, Bruno Le Maire a confié regretter ses propos sur Twitter, lorsqu’il comparait l’impact climatique des productions de protéines végétales et animales.