Un premier label rouge pour le lait a été reconnu par un arrêté du 18 novembre, publié au Journal officiel le 21 novembre 2024. Il concerne un « lait entier non normalisé, UHT », annonce l’Inao (Institut national de l’origine et de la qualité) dans un communiqué de presse.
Ce lait entier UHT « n’a subi aucune modification de sa composition entre sa collecte et sa mise en bouteille ». Ainsi, le lait est traité thermiquement par une pasteurisation mais sans séparation de la matière grasse et sans aucun remélange de matière grasse, précise l’institut. Gustativement, le lait présente un « goût crémeux et savoureux, une odeur de crème fraîche intense ».
Ce label ambitionne de produire 9 millions de litres annuellement d’ici à quinze ans, tandis qu’une trentaine de producteurs rattachés à une coopérative laitière sont déjà « engagés dans la démarche à ce stade ».
La collecte laitière grimpe en France (13/11/2024)
Au minimum 185 jours de pâturage par an
Parmi les critères fixés dans les élevages par ce label rouge :
- Une durée de pâturage minimale de 185 jours par an, dont 6 heures par jour au minimum ;
- 3 000 m² au minimum par vache de surface de pâturage, afin de couvrir les besoins alimentaires sur toute la période de pâturage ;
- Une alimentation à base d’herbe (75 %) et de fourrages qui proviennent exclusivement de l’exploitation ;
- Des compléments alimentaires garantis sans OGM (< 0,9 %) ;
- L’interdiction de l’usage de propylène glycol, d’urée et ses dérivés, d’huile de palme et de leurs dérivés, d’huile de lin, de crucifères et d’arômes dans les aliments.
Des critères de bien-être animal sont également définis dans le label, tels que des « aires paillées de 7 m² au minimum par vache ou en logette ; une place à l’auge de 0,7 m par vache au minimum et l’attache interdite ».
Enfin, 15 % au minimum d’infrastructures agroécologiques ou de surfaces d’intérêt sont exigées pour maintenir une bonne biodiversité.