« Après une nette augmentation de la collecte en juin et juillet, le mois d’août s’inscrit dans une dynamique positive, malgré les maladies sanitaires qui affectent le troupeau laitier dans certaines zones », rapporte l’Institut de l’élevage (Idele) dans sa note Tendances lait de vache publiée le 21 octobre 2024. Les livraisons françaises de lait de vache ont progressé de 0,8 % par rapport au mois d’août 2023.

Un rebond favorisé par la qualité des fourrages

Rebelote pour le mois de septembre : les livraisons auraient bondi de 3,3 % par rapport à l’an passé, selon les enquêtes hebdomadaires de FranceAgriMer. L’Idele avance plusieurs raisons : « La très bonne qualité des maïs récoltés en 2023, conjuguée à d’excellentes conditions de pâturage cet été a favorisé ce rebond. Les achats d’aliments ont fortement progressé, de 8,4 % en juillet 2024 par rapport à juillet 2023. » La hausse de collecte nationale devrait se poursuivre sur la fin de l’année.

Cependant, certaines zones pourraient avoir subi des pertes de production en septembre, comme dans le Nord-Est, où le sérotype 3 de la fièvre catarrhale ovine a touché de nombreux élevages laitiers. Les effets de la maladie ? « Vêlages prématurés ou avortements, problèmes de fertilité, boiteries, augmentation des taux cellulaires pouvant engendrer des pertes de lait… », énumère l’Idele.

Le prix du lait progresse légèrement

L’institut note aussi que « le prix du lait a progressé modérément en juin, juillet et août, dépassant de quelques euros le prix de l’année dernière ». Le lait standard 38/32 a été payé 465 €/1 000 litres en moyenne en France sur le mois d’août. Nos confrères de L’Éleveur Laitier estiment qu’il devrait continuer à augmenter légèrement sur le dernier trimestre de 2024.

En parallèle, les charges en élevage ont baissé de 4,1 % en août 2024 sur un an glissant, selon l’indice Ipampa lait de vache (qui représente la moitié des coûts de production du lait). Les baisses touchent notamment les aliments achetés, les engrais et l’énergie.

Claire Charrassin