Après C’est qui le Patron ? ! et Biolait, c’est au tour de FaireFrance de tendre la main aux producteurs de lait concernés par la baisse de la collecte annoncée par Lactalis, « mais pas seulement, souligne Jean-Luc Pruvot, le président de FaireFrance. Notre démarche est en place depuis très longtemps avec l’association d’organisations de producteurs France Milk Board ».

Dans la zone de collecte de LSDH

Dans un communiqué publié le 14 octobre 2024, FaireFrance a annoncé son projet « d’intégrer une partie des producteurs laitiers affectés par les récents ajustements de collecte de certains acteurs majeurs du secteur » et assure étudier « la possibilité d’intégrer entre 30 et 50 millions de litres supplémentaires de lait dans ses circuits de transformation et de distribution ». Le tout, en partenariat avec la laiterie Saint-Denis-de-l’Hôtel (LSDH).

FaireFrance indique être « en discussion avec la grande distribution et son partenaire de conditionnement Tetrapak, afin de s’assurer que tous les acteurs de la chaîne de production et de distribution soient prêts à soutenir cette augmentation de volumes. » Ce lait supplémentaire proviendrait d’exploitations « situées dans la zone de collecte de LSDH et respectant le cahier des charges de la laiterie », précise Jean-Luc Pruvot.

La Laiterie de Saint-Denis-de-l’Hôtel récupère 50 exploitations laissées par Lactalis (11/10/2024)

Adhérer à France Milk Board

Autre impératif ? Adhérer à l’association d’organisations de producteurs France Milk Board et bien sûr à FaireFrance. « La collecte est réalisée par LSDH, c’est France Milk Board qui assure la facturation du lait, explique Jean-Luc Pruvot. Puis, en fin de campagne, FaireFrance redistribue le complément de prix pour atteindre 56 centimes du litre payé au producteur. »

Le président de FaireFrance reconnaît que l’intégration de nouveaux éleveurs prendra du temps. « Changer de laiterie ne se fait pas en deux mois. Mais nous constatons que notre démarche fait ses preuves, que l’on peut nouer des partenariats gagnant/gagnant, et que cela peut encore se développer dans les années à venir. »