C’est un nouvel épisode dans le feuilleton qui oppose l’interprofession du bétail et des viandes (Interbev) aux entreprises commercialisant des substituts végétaux. Dans un communiqué daté du 6 mars 2025, Interbev « salue » la décision du tribunal des activités économiques de Paris, dans un contentieux qui l’oppose à Beyond Meat, une société américaine spécialisée dans les substituts de viande à base de protéines végétales.

Plus de transparence pour le consommateur

Le tribunal a condamné la société américaine le 27 février, à cesser l’utilisation d’éléments de communication trompeurs pour le consommateur. Cette décision, qui demeure susceptible d’appel, « marque une avancée significative en faveur de la transparence pour les consommateurs, qui doivent pouvoir identifier clairement la nature des produits qu’ils achètent », estime Jean-François Guihard, président d’Interbev, dans le communiqué.

Concrètement, Beyond Meat ne devra plus utiliser le terme « viande » pour ses produits végétaux. Le logo de la vache verte devra être retiré sur les produits qui ne contiennent ni viande ni lait. Enfin « Beyond Meat devra cesser immédiatement toute communication assimilant ses produits à de la viande ou incluant des comparaisons subjectives avec celle-ci », précise le communiqué d’Interbev.

L’interprofession du bétail et des viandes « réfute l’utilisation des codes et appellations associés à la viande traditionnelle pour commercialiser ces alternatives végétales » car, souligne-t-elle, il s’agit de « deux catégories de produits fondamentalement différentes en termes de composition, d’apports nutritionnels et de qualité gustative ». En janvier 2025, le Conseil d’État a pourtant jugé illégaux les décrets français de 2024 et de 2022 qui interdisaient aux entreprises d’utiliser pour les substituts végétaux les termes tels que « steak », « saucisse » ou « lardon » désignant traditionnellement des aliments d’origine animale, et ce suite à une décision de la Cour de Justice européenne en octobre dernier.