Les abattages de l’ensemble des volailles de chair augmentent de 0,6 % en poids par rapport à août 2019. La croissance des abattages de poulets (+ 4,4 % par rapport à 2019) et de dindes (+ 4,2 %) est « totalement effacée par le recul important en canards à rôtir (- 31 %), en canard gras (- 13 %) et en pintades (- 13 %). En cumul de janvier à août 2020, l’activité des filières des canards à rôtir, à gaver et des pintades recule respectivement 18,6 %, 7,8 % et 12 % par rapport à 2019

 

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Consommation contrastée

En juillet 2020, la consommation apparente de viande de volailles en France connaît une forte croissance (+ 4,8 % sur un an), « tirée par la forte demande française de viande de poulet (+ 10,5 % sur un an, et supérieure de 19 % à la moyenne sur cinq ans), avec des exportations de viandes en baisse, et des importations en hausse », indique Agreste.

 

Selon Kantar Worldpanel, les achats des ménages pour leur consommation à domicile de viandes de poulet progressent de 14 % par rapport à 2019. Si les achats de viandes de canard et de pintade sont en hausse de 21 % chacun pour la consommation à domicile, ils chutent respectivement de 23,8 % et de 25 % pour la consommation globale (calculée par bilan). « Il apparaît que le retour de la restauration hors domicile de ces viandes se fait attendre », estime Agreste.

Commerce chahuté

Sur le volet des échanges, les exportations françaises de viandes de poulet se replient de 10,7 % en poids sur un an en juillet 2020. « Le ralentissement des débouchés reste essentiellement européen : - 35 % vers l’Espagne, - 25 % vers l’Allemagne et - 33 % vers le Royaume-Uni, détaille Agreste. Vers l’Arabie Saoudite, les ventes « progressent à nouveau de 30 % sur ce mois et représentent 29 % des débouchés à l’export (contre 20 % en moyenne en 2019) ».

 

En parallèle, les importations de viandes de poulet progressent de 4,9 % en volume sur un an. « À l’instar du mois de juin, elles bondissent de 32 % en provenance de Pologne au détriment des achats auprès de l’Espagne (- 28 %) », rapporte Agreste. En conséquence, « les déficits extérieurs des échanges de viandes de poulet se creusent ». En juillet 2020, ils s’établissaient à – 25 500 tonnes équivalent carcasse (téc) et - 53,4 millions d’euros, contre - 20 000 téc et - 47,9 millions d’euros en juillet 2019.

 

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