Il n’est aucune chose qui vaille plus que la santé, et les animaux de rente n’échappent pas à la règle. Dans les filières avicoles et porcines, les dégâts de l’influenza aviaire et la menace de la peste porcine africaine l’illustrent bien. Chez les bovins aussi, le risque d’introduction et de transmission de maladies est permanent. Alors, mieux vaut prévenir que guérir : c’est le principe de la biosécurité. Dans l’Indre, Sébastien et Johann Chevalier l’ont bien compris. Observation, alimentation, abreuvement, nettoyage du matériel… Ces éleveurs de limousines appliquent au quotidien de bonnes pratiques pour préserver la santé de leurs animaux (lire "La biosécurité, c'est un peu de rigueur tous les jours").

La confiance n’excluant pas le contrôle, la mise en place d’un zonage et d’un sens de circulation sur le site d’élevage s’avère également pertinent (lire "Établir un zonage dans son élevage"). En effet, les intervenants extérieurs (livreur d’aliments, vétérinaire, inséminateur, négociant en bestiaux, laitier…) sont autant de vecteurs potentiels de pathologies. Dans cette configuration, le « point d’accueil biosécurité » est un lieu de passage obligatoire pour désinfecter ses bottes avant de pénétrer dans le bâtiment d’élevage.

La vigilance doit également être maximale lors de l’introduction d’animaux (lire "Bien gérer les mouvements d’animaux"). Les opérations de dépistage ainsi que la mise en quarantaine sont incontournables. Il est également impératif de contrôler la bonne santé des bovins au moment de leur départ de l’exploitation. Car comme le souligne Marjorie Bordet, conseillère au GDS de l’Indre, « chaque éleveur a une responsabilité ».